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APPENDICE

écrivit une longue lettre pour la tancer de cette nouveauté (Epist. 174). Elle fut approuvée par Alain de Lille et par Petrus Cellensis (L. VI, epist 23 ; IX, 9 et 10). Le concile d’Oxford la condamna en 1222. — Les Dominicains se déclarèrent pour saint Bernard, l’Université pour l’Église de Lyon. Bulæus, Hist. Univ. Paris., II, 138, IV, 618, 964. Voyez Duns Scot, Sententiarum liber III, dist. 3, qu. 1, et dist. 18, qu. I. Il disputa, dit-on, pour l’immaculée conception, contre deux cents Dominicains, et amena l’Université à décider : « Ne ad ullos gradus scholasticos admitteretur ullus, qui prius non juraret se defensurum B. Virginem a noxa originaria. » Wadding., Ann. Minorum, ann. 1394. Bulæus, IV, p. 71.

« La Vierge ouvrit son capuchon devant son serviteur Dominique, etc… »

Acta SS. Theodor. de Appoldia, p. 583. « Totam cœlestem patriam amplexando dulciter continebat. » — Pierre Damiani disait que Dieu lui-même avait été enflammé d’amour pour la Vierge. Il s’écrie dans un sermon (Sermo XI, de Annunt. B. Mar., p. 171) : « O venter diffusior cœlis, terris amplior, capacior elementis ! etc. » — Dans un sermon sur la Vierge, de l’archevêque de Kenterbury, Étienne Langton, on trouve ces vers :

Bele Aliz matin leva,
Sun cors vesti et para,
Ens un vergier s’en entra,
Cink fleurettes y truva ;
Un chapelet fit en a
De bele rose flurie.
Pur Dieu trahez vus en là,
Vus ki ne amez mie ;

Ensuite il applique mystiquement chaque vers à la mère du Sauveur, et s’écrie avec enthousiasme :

Ceste est la belle Aliz,
Ceste est la flur,
Ceste est le lis.

Roquefort, Poésies du douzième
et du treizième siècle.

On a attribué au franciscain saint Bonaventure le Psalterium minus et le Psalterium majus B. Mariæ Virginis. Ce dernier est une sorte de parodie sérieuse où chaque verset est appliqué à la Vierge. Psalm. I : « Universas enim fœminas vincis pulchritudine carnis ! »