51 — page 119 — … qu’un seul doive posséder…
Le partage égal tombe de bonne heure en désuétude dans l’Allemagne ; le Nord y reste plus longtemps fidèle. V. Grimm, Alterthümer, p. 475, et Mittermaier, Grundsatze des deutschen Privatrechts, 3e ausg., 1827, p. 730. — J’ai lu dans un voyage (de M. de Staël, si je ne me trompe) une anecdote fort caractéristique. Le voyageur français, causant avec des ouvriers mineurs, les étonna fort en leur apprenant que beaucoup d’ouvriers français avaient un peu de terre qu’ils cultivaient dans les intervalles de leurs travaux. « Mais quand ils meurent, à qui passe cette terre ? — Elle est partagée également entre leurs enfants. » Nouvel étonnement des Anglais. Le dimanche suivant, ils mettent aux voix entre eux les questions suivantes : « Est-il bon que les ouvriers aient des terres ? » Réponse unanime : « Oui. » « Est-il bon que ces terres soient partagées et ne passent pas exclusivement à l’aîné ? » Réponse unanime : « Non. »
52 — page 119 — Cette loi de succession égale, etc…
V. mon IIIe vol. et les ouvrages de Sommer, Robinson, Palgrave, Dalrymple, Sullivan, Hasted, Low, Price, Logan, les Collectanea de Rebus Hibernicis, et les Usances de Rohan, Brouerec, etc. Blackstone n’y a rien compris.
53 — page 119 — … une cause continuelle de troubles…
Suivant Turner (Hist. of the Anglo-Saxons, I, 233), ce qui livra la Bretagne aux Saxons, ce fut la coutume du gavelkind, qui subdivisait incessamment les héritages des chefs en plus petites tyrannies. Il en cite deux exemples remarquables.
54 — page 120 — La petite société du clan, etc…
On sait qu’en Bretagne on donne le titre d’oncle au cousin qui est supérieur d’un degré. Cette coutume tendait évidemment à resserrer les liens de parenté. — En général, l’esprit de clan a été plus fort en Bretagne qu’on ne l’imagine, bien qu’il domine moins chez les Kymry que chez les Gaëls.
55 — page 121, note — Les cousins du chef…
Logan, I, 192. Le jeune chef de clan Rannald, venant prendre possession et voyant la quantité de bêtes qu’on avait tuées pour célébrer son arrivée, remarqua que quelques poules auraient suffi. Tout le clan s’insurgea, et déclara qu’il ne voulait rien avoir à faire avec un chef de poules. Les Frasers, qui avaient élevé le