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Ed. Fernandez, 1621, in-4o. Cet ouvrage est à la fois l’histoire de l’établissement des jésuites à la Chine et, comme on l’a dit, une excellente biographie du P. Ricci (voy. GOES et RICCI. Le premier livre contient une description abrégée de la Chine, des mœurs et des usages des habitants, ainsi que leurs arts. Dans le chapitre 4 (De artibus apud Sinas mechanicis), il parle de l’imprimerie tabellaire qui se pratiquait à la Chine depuis des siècles ; mais il n’en détermine pas les commencements d’une manière aussi précise qu’ils l’ont été depuis (voy. Tai-tsou). 3° Annuae litterae regno Sinarum, annor. 1610. 1611, Augsbourg, 1615, in-8o ; 4° Rei christiana apud Japonios commmtarius ex Litteris annuis soc. Jesu, annor. 1609 et seqq., ibid., lbid., in-8o ; 5° De christiania apud Japonios triumphis, sive de gravissima ibidem persecutione contra fîdem Christi, exorta anno 1612, libri 5. Munich, 1623. in-4o. fig. de Sadeler (voy. Rader). Cet ouvrage a été traduit en français par le P. Pierre Morin, sous ce titre : Histoire des martyrs du Japon, depuis l’an 1612 jusqu’en 1620. Paris, 1624. in-4o. Enfin on a de ce laborieux missionnaire un Vocabulaire chinois en trois volumes ; — un traité du Comput ecclésiastique pour faciliter aux nouveaux chrétiens le moyen de connaître les jours où tombent les fêtes et les jeûnes de l’Église romaine ; — une Paraphrase latine des cinq King ; — le premier volume des Annales de la Chine, etc, Voyez la Bibl. societ. du P. Southwel, p. 627.

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TRIGLAND (Jacques), théologien hollandais, né à Harlem, en 1652. fut nommé, en 1686, professeur de théologie a l’université de Leyde, où il fut aussi chargé d’expliquer les antiquités hebraïques. Il était très-estimé de Guillaume, prince d’Orange, qui le nomma deux fois recteur de l’université de Leyde, où il mourut en 1705. Trigland se fit remarquer par son ardeur dans les disputes sur le système de Jacques Arminius et des remontrant. Ses écrits prouvent plus d’érudition que de tolérance, savoir 2 t" De cicili et ecclesiastira potestatc et utriusqac ad sc incirem mm subordination, Ilm roordiswiione, o«·asionc lihclli Ibdeliani de épiscopat Conslmitini Nagui, Amsterdam, 16b2. in-t2 ; 2° Historia ecclesiartica continents grammina et coimo•: crsias · in lhiim Belgii Prorinriis ortas, cum aiinotationibus ad historias ecclesiastiram Job. Il ytenbogardi, Leyde. 1650, in-fol. ; 3° System dùputarioiium tlieologicarun in confession cm et apologiain remonstrantiuls, Leyde. IGÉO. in-b°: P/întapologia, sise examen orque refur no rotin apologiœ ramontranriues, Hardewlck, 1666, in-4o ; S• Dc seem karcoruin. Leyde, 1703 ; Hambourg, 1716, in-L• ; 6° Comincnlarius in Isaic cap. 4, site de gratin élections, sasretifcationis et consertationis, Amsterdam, 1669, in-8o ; 7° Coujeclanea ad quedam obscure fragmentai de Dodonc loca, dans ie Then. ant. grec. Gronocii, t. 7 ; 8’ De Joseplio poiriareba in cacri bovin hieroglgpliico ab sîgyptiis ea.»i.asauaainz.z.:·ala«·s.

l’Il oloroto, Leyde, 1700, in·§• ; 9° Loudotiojinelria Gaillehni III Ilogne Britannia regis, Leyde, H’02, in-fol. ; 10’ Do origine et rouaia ritutin mosoieorum, Leyde. 1702 ; ||• Loudotvo funebrù Frid. Sponbemii, Leyde, HUI, in-4o ; 12 ? Dc attilitote religionis in républico, etc. G- !.


TRIGUEROS (Don Candide-Marie), littérateur, né à Orgaz, en Castille. le à septembre 1736, embrassa l’état ecclésiastique et obtint un bénéfice à Carmone. Il fut membre de l’académie des bonnes lettres, de la société économique de Séville, puis bibliothécaire des études royales Madrid. Il débuta dans la carrière des lettres par El pom : jïloaofo. 0 poésie : flosqfcu. en vers pentamètres, imprimé sans nom d’auteur. Séville, t774, in-4o. C’est un mélange de divers poëmes intitulés l’Homm¢, qui est parfois une faible imitation de Milton ;—le Déaeapoir ;— l’Espéran¢·e, -· la Fausse Liberté, ou la Licence ; — Ie I)ésir, —lc Hcmords, · — la lié/(orion ; — la Joie ; — la Trisnsm ; - la Femme. Quoique cet ouvrage ait eu des admirateurs en France, la prétention de l’auteur à se croire l’inventeur du rhythme dans lequel il avait composé ses vers, quoiqu’il fût déjà usité en Espagne. lui donna des ridicules dans sa patrie, et il fut obligé de convenir de son erreur. Il publia ensuite : t° Poesùu de. Ilel«·hior Dia : de Toledo, porto del siglo 16, Séville, 1776. Ce sont différentes pièces, tant originales que traduites du grec et du latin, de Lucain. de Théocrite, etc. Tigueros lit passer ses propres vers pour ceux d’un prétendu poëte inconnu du t6e siècle, et il eut la satisfaction de voir que quelques lecteurs furent dupes de sa ruse, et que les autres rendirent au moins justice à son ingénieuse facilité. 2° Viage ol rielo del porto jiloaofo, poëme en trois chants à la louange de Charles III et à l’occasion de Yaccouchement de la princesse des Asturies, Séville, 1777 ; 3° S. Felfpi Kcri ol rlero. Séville, 1781·, itt·&’. C’était la seconde édition d’un poëme qui, à sa première apparition (vers l’an 1775), avait généralement déplu en Espagne, même à un oratorien qui l’avait demandé à Trigueros. parce que sa doctrine offrait plusieurs allusions à l’expulsion des jésuites. Cet ouvrage donna naissance à divers écrits polémiques dans lesquels le poëte était fort maltraité. Ses envieux en vinrent au point de l’accuser d’hérésie, moyen toujours commode en Espagne pour atterrer et perdre son ennemi. Trigueros, sans se laisser abattre, usa de modération ; mais voyant que ce moyen ne lui réussissait pas, il eut recours à la satire et réfuta ses rivaux dans l’ouvrage suivant : £• Pope ! eiejo g malo. ou Lettre critique et apologétique du docteur D. lt. tt. A. C. tt. T. avec des notes et des commentaires, par un professeur de vim ri repettere tuer, Aletopolis, 1777 ; 5° la Riodo (l’inondation), Séville, 178t. C’est un poëme allégorique sur le terrible débordement du Guadalqulvir, dans l’hiver de 1783 à 1784, et à la louange