Page:Metzger - Les doctrines chimiques en France du début du XVII à la fin du XVIII siècle, 1923.djvu/490

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
488
les doctrines chimiques en france
G. Exemple d’une violente dispute médico-chimique. La querelle de l’antimoine. — Violence de la polémique. — Raisonnement des partisans et des ennemis de ce minéral. — Exemples pris dans les ouvrages publiés par les médecins. — Dissertation de Lamy qui termina la dispute. — Comment la composition chimique de ce corps démontre qu’il ne contient aucun poison. 
 219
H. Les exemples des paragraphes précédents sont choisis au milieu de bien d’autres. — Les doctrines examinées ont été stylisées, réduites à leur terme essentiel. — Considération sur la philosophie chimique qui a été partiellement la destructrice de la philosophie d’autrefois. 
 226


CHAPITRE IV


Le développement de la philosophie mécanique et son influence sur la théorie chimique 
 229
A. Origine de la philosophie mécanique. — Deux sectes de savants essayaient sans succès d’abattre la philosophie de l’École : 1° les chimistes, 2° les atomistes. — Origine purement métaphysique de la philosophie corpusculaire. — Exemple de Gassendi. — Comment Robert Boyle l’a appliquée à la chimie. — L’usage du microscope donne à cette philosophie un prestige sans cesse accru. — On espère atteindre l’insécable atome. — Le succès de la philosophie cartésienne contribue à propager les doctrines corpusculaires. — Aperçu de la philosophie de la matière chez Descartes. — La matière confondue avec l’étendue. — Impossibilité du vide. — Conséquences de cette manière de voir. — Chaque être est décrit en fonction de son milieu et du monde entier. — Impossibilité de décrire les corps à un moment donné sans en retracer l’histoire. — Exemples tirés de l’œuvre de cartésiens. — La fiction de Descartes concernant la création. — Comment certains chimistes ont su utiliser cette fiction. — Analyse de l’œuvre de Duncan. — Comment l’atomisme physiologique de Descartes a impressionné médecins et chimistes. — Comment, conservant ses figures, il ont abandonné les calculs mathématiques qui s’y rapportent. — Différences fondamentales entre les cartésiens et les atomistes : les uns en réduisant la matière à l’espace enlèvent l’individualité des particules qui sont susceptibles de transmutation ; les autres, en admettant la stabilité de l’univers, admettaient aussi la stabilité de l’atome. — Les atomistes