Page:Müller-Simonis - Du Caucase au Golfe Persique.pdf/720

Cette page a été validée par deux contributeurs.
594
APPENDICE E

trouve toujours de la poudre et des espèces de chevrotines. Je ne saurais me prononcer sur la question de savoir s’il vaut mieux emporter une petite quantité de douilles en cuivre avec accessoires de rechange ou une provision de douilles en carton toutes chargées d’avance. J’estime que pour un voyage comme le nôtre 250 cartouches sont plus que suffisantes (200 à plomb, 50 à balle).

Je ne conseillerais sous aucun prétexte d’emmener un chien ; on ne peut le faire pénétrer dans les habitations que sa présence seule souillerait ; et la pauvre bête, obligée de rester à la porte, serait dès le second jour mise en pièces par les chiens indigènes. J’en arrive au contenant du bagage.

Il faut avant tout éviter toute forme de bagage excentrique et voyante ; les caisses doivent être légères.

Nous avions acheté au bazar du voyage à Paris des cantines d’officiers, fort légères et assez solides ; leur seul défaut était d’avoir de détestables serrures ; les ferrures des coins auraient aussi pu être plus fortes (Dimensions 0,67 × 0,26 × 0,32).

Je conseillerais à chaque voyageur deux de ces petites cantines où il caserait les objets les plus délicats.

Pour le reste du bagage, manteaux, chaussures, etc., rien ne vaut les kourdjines orientales ; une kourdjine se compose de deux grands sacs en tissu de tapis, reliés par une bande. On jette la kourdjine sur le dos du cheval et les sacs pendent de chaque côté. On ferme la kourdjine avec des coulants auxquels on peut au besoin adapter un cadenas.

Arrivons à la cuisine.

Nous avions une caisse « cuisine ». Elle contenait casseroles et autres ustensiles. Cette caisse nous a beaucoup gênés sans nous rendre aucun service.

J’ai dit p. 279 comment Guégou rejeta notre batterie de cuisine. Il se fit faire deux casseroles de cuivre, à poignée mobile, pouvant s’emboîter l’une dans l’autre. Il y joignit une petite caisse en tôle (environ 40 cent. sur 25) destinée à servir de fourneau ; le combustible était du charbon de bois dont il renouvelait la provision dans les villes où nous passions. — Le cuisinier oriental a ses traditions et il n’en démord pas. Je conseillerais donc d’emporter simplement quelques assiettes en étain, couverts, gobelets, gril[1]. On pourrait y joindre de solides bidons pour une provision d’huile et de vinaigre, une boîte à sel, etc.

Comme je l’ai dit, je conseillerais d’avoir trois outres. Deux grandes,

  1. En Perse surtout, il est indispensable d’avoir son couvert complet. Cf. p. 142.