La ferme de Bénédict (page 17).
mousseux, auprès duquel se trouvait l’auge pour abreuver
les chevaux. Au nord, abritant la maison contre les orages et
la tempête, étaient les bergeries et la basse cour, avec son peuple
emplumé ; près de là étaient remisés les chariots aux larges
roues, les charrues et les herses du vieux temps. Les granges,
placées également de ce côté, formaient à elles seules un
village ; elles étaient remplies de foin, dont l’odeur pénétrante
se répandait au loin ; au-dessus, abrités par un toit de chaume,
étaient aménagés les colombiers, où les pigeons faisaient
entendre leur doux roucoulement, qui contrastait avec le
grincement criard des girouettes tournant à tous les vents.
Bénédict Bellefontaine, le propriétaire de ce riche domaine,