Page:Levoyageauparnas00cerv.djvu/69

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

NOTES.


On peut voir dans les deux excellentes biographies de Cervantes, par G. Mayans y Siscar et don Vicente de los Rios, les discussions qui ont surgi touchant le lieu de naissance de Cervantes. On hésitait particulièrement entre Madrid et Séville, en invoquant tour à tour, non sans les torturer, maints passages de ses écrits. Le savant bénédictin Martin Sarmiento, celui-là même à qui le spirituel et mordant Azara refusait un brin de jugement, una pizca de juicio, le P. Sarmiento avait cependant noté dans une docte dissertation, que le P. Haedo, auteur d’une histoire d’Alger fort estimable, et qui a fait souvent mention de Cervantes, écrit en termes exprès qu’il était d’une des plus nobles familles d’Alcalá de Hénarès, « un hidalgo principal de Alcalá de Henáres[1]. » Cette assertion d’un auteur contemporain, remise en lumière par un savant d’une grande autorité, donna en quelque sorte une meilleure direction aux recherches. Don Agustin Montiano y Luyando, littérateur estimable, malgré sa pauvre poétique et ses pâles tragédies,

  1. Topografia de Argel, Dialogo 2, pag. 185. Ouvrage publié en 1612, quatre années avant la mort de Cervantes.