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CHAPITRE IX.
donné par la formule

.
Appliquons ce résultat à
qui est son propre noyau :

;
et
sont donc égales presque partout comme ayant la même intégrale indéfinie, et par suite la dérivée de
est presque partout nulle. En d’autres termes : la dérivée de la fonction des singularités
d’une fonction continue[1] à variation bornée
est presque partout nulle. La réciproque est vraie ; d’une façon plus précise : une fonction continue[1] à variation bornée et dont la dérivée est presque partout nulle, est sa propre fonction des singularités. En effet, d’après la formule qui précède, son noyau est identiquement nul.
Les trois théorèmes précédents peuvent, comme il a été indiqué en note, être étendus à toutes les fonctions à variation bornée continues ou discontinues[2]. Pour cela, il suffira d’utiliser la formule de la page 163,

,
et de démontrer qu’une fonction des sauts a une dérivée nulle presque partout.
À chaque point de discontinuité
de la fonction
considérée, attachons deux fonctions
; la première égale à
pour

et nulle ailleurs ; la seconde égale à
pour

et nulle ailleurs.
est la somme de la série
. La variation totale
de
est, pour l’intervalle
, la somme de la série
; série qui est majorée par la série de constantes
.
Modifions chaque fonction
à gauche de son point de
- ↑ a et b Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées n185-186
- ↑ La dérivation des fonctions discontinues a été étudiée pour la première fois par M. et Mme W. H. Young (Quaterly Journal, 1910 et Proceedings of the London math. Soc., 1910).