Page:Lebesgue - Leçons sur l'intégration et la recherche des fonctions primitives, 1928.djvu/200

Cette page a été validée par deux contributeurs.
184
CHAPITRE IX.

mais est au plus égale à et l’intégrale du second membre tend vers zéro avec . Donc, quand tend vers zéro, la plus grande des limites de est et cette plus grande limite est atteinte quand on prend enfermant . En d’autres termes : est l’ensemble des singularités de la fonction représentant la variation totale positive de à . La fonction des singularités de la fonction est

.

On a de même, avec des notations dont le sens est clair,

 ;

d’où

formules qui font connaître les fonctions des singularités de , , , . Quant à l’ensemble des singularités, c’est pour , pour , c’est pour , , , .

On a en particulier

,,
,,

ces nombres ne sont donc tous nuls que dans le cas, déjà examiné, où est absolument continue[1].

Nous avons décomposé précédemment (p. 163) une fonction continue à variation bornée en sa fonction des singularités et un noyau absolument continu, soit le noyau de  ; nous venons de prouver que l’on a

.

et des formules analogues pour les noyaux de , , .

  1. Pour non absolument continue, un des nombres , , peut être nul, mais un seulement.