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L’INTÉGRATION DÉFINIE DES FONCTIONS SOMMABLES.
rables pratiquement utiles à considérer. Et, de plus, la méthode même de M. Young fournit chemin faisant une classification de ces fonctions mesurables B qui est en rapport avec la classification de M. Baire (p. 120) et qui est fort intéressante.
Si nous étions partis : a. de l’intégrale des fonctions continues et b. du cas d’intégration des suites uniformément bornées (p. 125), c’est la classification de M. Baire qui se serait présentée à nous.
M. W.-H. Young a aussi fait connaître[1] la propriété suivante qui peut être prise pour définition de l’intégrale :
Une fonction mesurable bornée
étant donnée dans un intervalle fini et positif
, divisons
en un nombre fini ou en une infinité dénombrable d’ensembles
,
, … mesurables et sans points communs deux à deux. Soit
la mesure de
, soient
et
les limites inférieure et supérieure de
dans
, formons les sommes ou séries

,

;
et, faisant varier le choix des
, déterminons la borne supérieure
des
et la borne inférieure
des
. Ces deux bornes sont égales entre elles et à
.
En effet, calculons la contribution des points de
![{\displaystyle e_{n}=\mathrm {E} [n\varepsilon \leqq f<(n+1)\varepsilon ]}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/d395512b1b95caa805e59917d1e6abee2c1bdabb)
dans
et
. Les points de
sont répartis dans certains des
; ils forment l’ensemble
contenu dans
, l’ensemble
contenu dans
, etc. Pour toutes les valeurs de
,
, … de
le nombre
est au plus égal à
, donc la contribution de
est au plus
et celle de
est au plus
. Donc, on a

,
et en faisant tendre
vers zéro,

.
- ↑ Proc. Lond. Math. Soc., 1905, et Ph. Trans. London, 1905.