Page:Le Sylphe galant et observateur, 1801.djvu/34

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 22 )


de la déesse, objet de mon culte et du vôtre, l’amateur vivement ému, et avide de la réalité d’un bonheur dont je lui rappelai l’image !

Et toi, Priape, dieu de Lucrèce, de l’Arétin, du révérend Girard, de Murtius, de Piron, de Voltaire, de Lafontaine, de Chaulieu, de Parny, de Mirabeau, du Poëte et de Faublas, etc. (1) ; toi qui brûlas de feux, vainement combatus, ce docteur espagnol (2), dont l’imagination active et saintement lubrique opposait toutes les formes, rafinemens et caprices de l’amour, à l’unique manière avouée par une religion qui poursuivait l’homme jusque dans les bras du plaisir : Priape, sois-moi favorable, et daigne m’élever à l’honneur de figurer parmi tes saints apôtres !