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378 LE KORAN.  
  1. Dieu vous offre pour exemple d’abord un homme sur lequel plusieurs associés ont droit et qu’ils s’arrachent, e( puis un homme appartenant exclusivement à un seul maître. Ces deux hommes vont-ils de pair ? Non, Dieu merci 1 Mais la plupart des hommes ne savent rien.
  2. Tu mourras, ô Mohammed ! et ils mourront aussi.
  3. Ensuite vous disputerez devant Dieu au jour de la résurrection,
  4. Et qui est plus méchant que celui qui invente un mensonge sur le compte de Dieu, et qui a traité d’imposture la vérité lorsqu’elle lui apparut ! N’est-ce pas la géhenne qui est la demeure réservée aux infidèles ?
  5. Celui qui apporte la vérité, et celui qui y croit, tous deux sont pieux ;
  6. Ils trouveront auprès de Dieu tout ce qu’ils désireront. Telle sera la récompense de ceux qui font le bien.
  7. Dieu effacera leurs plus mauvaises œuvres, et les récompensera pour les meilleures de leurs actions.
  8. Dieu seul ne suffit-il pas à protéger son serviteur ? Les in fidèles chercheront à t’effrayer au nom de leurs idoles ; mais celui que Dieu égare ne trouvera plus de guide.
  9. Celui mie Dieu dirige, qui peut l’égarer ? Pieu n’est-il pas puissant et vindicatif ?
  10. Si tu leur demandes qui a créé les cieux et la terre, ils répondront : C’est Dieu. Dis-leur : Si Dieu voulait m’atteindre d’un mal, pensez-vous que les divinités que vous invoquez à côté de lui sauraient m’en délivrer ? et si Dieu voulait qu’accorder quelque bienfait, pourraient-elles l’arrêter ? Dis : Dieu me suffit ; que les hommes ne placent donc leur confiance qu’en Dieu.
  11. Dis-leur : O mon peuple À agis comme tu peux ; moi j’agirai aussi, et nous verrons.
  12. Qui de nous éprouvera un supplice ignominieux, sur qui d’entre nous descendra le supplice permanent ?
  13. Nous t’avons envoyé, ô Mohammed ! le Livre pour le salut des hommes et dans un but sérieux. Celui qui suit le chemin droit le fait pour son avantage ; quiconque s’égare, s’égare à son détriment. Tu n’es point chargé de leur cause.
  14. Dieu reçoit les âmes au moment de la mort, il reçoit aussi celles qui sont en sonimejl sans mourir[1] ; il garde celles, dont il

  1. D’après ce passage, les âmes des hommes qui dorment sont auprès de Dieu ; Dieu les reçoit, et tantôt les garde, tantôt les renvoie, selon que le terme de la vie est expiré ou non. L’emploi du mot toveffa, dans ce passage, vient à l’appui de ce que nous avons dit, chap. III, vers. 48, note. Nous ferons observer à cette occasion que le mot enfous, pluriel de nafs âme, signifie personne, individu, et doit être distingué de rouh, âme, esprit, bien que les rouh, pluriel erwah, meurent aussi, et que les anges doivent mourir également pour être ensuite ressuscités.