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  CHAPITRE XXVII. 303
    en apporterai-je un tison ardent, pour que vous ayez de quoi vous réchauffer.
  1. Il y alla, et voici qu’Une voix lui cria : Béni soit celui qui est dans le feu et autour du feu ! Louange au Dieu maître de l’univers !
  2. O Moïse ! je suis le seul Dieu puissant et sage.
  3. Jette ton bâton. Moïse te jeta, et lorsqu’il le vit s’agiter comme un serpent, il se mit à fuir sans se retourner. O Moïse !lui cria-t-on, ne crains rien. Les envoyés n’ont rien à craindre de moi,
  4. Si ce n’est peut-être (celui qui a commis quelque iniquité ; mais, s’il a remplacé le mal par le bien, je suis indulgent et miséricordieux.
  5. Porte ta main dans ton sein, et tu la retireras toute blanche, sans que ce soit une maladie[1]. Ce sera un des neuf signes pour Pharaon et son peuple ; c’est un peuple pervers.
  6. Quand nos miracles frappèrent leurs yeux en toute évidence, ils dirent : C’est de la magie manifeste.
  7. Quoiqu’ils aient acquis la certitude de leur vérité, ils les nièrent par orgueil et par injustice. Mais considère quelle fut la fin des méchants.
  8. Nous avons donné la science à David et à Salomon[2]. Ils disaient : Louange à Dieu, qui nous a élevés au-dessus de beaucoup de ses serviteurs croyants !
  9. Salomon fut l’héritier de David ; il dit : O hommes ! on nous a appris à comprendre le langage des Oiseaux, et on nous a comblé de toute sorte de choses. C’est une faveur évidente de Dieu.
  10. Un jour les armées de Salomon, composées de génies et d’hommes, se rassemblèrent devant lui, et les oiseaux aussi, tous rangés par troupes séparées.

  1. C’est-à-dire que ce n’est pas la lèpre.
  2. Salomon (Soleïman). est regardé par les musulman comme un prophète et comme un roi sage et puissant. La splendeur de sa cour, la magnificence de ses palais, l’empire absolu qu’il exerçait sur les vents et sur les génies, la connaissance du langage de tous les êtres créés, et, à côté de tous ces emblèmes de grandeur, son affabilité qu’il laissa aller jusqu’à s’entretenir avec la fourmi et à accueillir gracieusement une cuisse de sauterelle dont elle lui fit hommage, tout cela fournit aux auteurs orientaux un sujet éternel de comparaisons et d’allusions. Mahomet, qui aura puisé dans les contes juifs le merveilleux de l’histoire de Salomon, ne sait rien dès écarts qui l’ont fait tomber dans l’idolâtrie. Voy. chap. XXXVIII, 33. Peut-être aussi le prophète arabe a-t-il jugé à propos de supprimer, dans l’Intérêt du culte unitaire qu’il prêchait, l’histoire de la chute d’un prince aussi célèbre par sa sagesse. Voyez chapitre XXXIV, 11, 12, 13.