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290 LE KORAN.  
  1. Et puis nous l’amoindrissons avec facilité.
  2. C’est lui qui vous donne la nuit pour manteau et le sommeil pour le repos. Il a donné le jour pour le mouvement.
  3. Il envoie les vents comme précurseurs de ses grâces. Nous faisons descendre du ciel l’eau pure,
  4. Pour faire revivre par elle une contrée mourante ; nous en désaltérons nos créatures, un nombre infini d’animaux et d’hommes.
  5. Nous la promenons de tous côtés au milieu d’eux, afin qu’ils se souviennent de nous ; mais la plupart des hommes se refusent à tout, excepté à être ingrats.
  6. Si nous avions voulu, nous aurions envoyé un avertisseur dans chaque cité.
  7. Ne cède point aux infidèles, mais combats-les vigoureusement avec ce livre.
  8. C’est Dieu qui a rapproché les deux mers, l’une d’eau douce et rafraîchissante, l’autre salée et amère, et il a placé entre, elles un intervalle et une barrière insurmontables[1].
  9. C’est lui qui a créé d’eau les hommes, qui établit entre eux les liens, de parenté et d’affinité. Ton Seigneur est puissant.
  10. Plutôt que Dieu, ils adorent ce qui ne peut ni leur être utile ni leur nuire. L’infidèle est l’aide du diable contre son propre Seigneur.
  11. Nous ne t’avons envoyé que pour annoncer et pour menacer.
  12. Dis-leur : Je ne vous demande pas d’autre salaire que de vous voir prendre le sentier qui conduit à Dieu.
  13. Mets ta confiante dans le Vivant qui ne meurt pas ; célèbre ses louanges. Il connaît suffisamment les péchés de ses serviteurs, il a créé les cieux et la terre, et tout ce qui se trouve entre eux, dans l’espace de six jours ; puis il est allé s’asseoir sur le trône, il est le Miséricordieux ; interroge sur lui les hommes instruits.
  14. Quand on leur dit (aux infidèles) : Prosternez-vous devant le Miséricordieux, ils demandent : Qui est le Miséricordieux[2] ? Nous prosternerons-nous devant ce que tu nous dis ? Et leur éloignement s’en accroît.
  15. Béni soit celui qui a placé au ciel les signes du zodiaque, qui y a suspendu le flambeau[3] et la lune qui éclairent.

  1. Selon les uns, Mahomet aurait voulu parler ici des eaux du Tigre, qui, même après s’être jetées dans la mer, conservent leur goût jusqu’à la distance de plusieurs lieues, sans se mêler aux eaux salées de la mer.
  2. Voy. chap. XIII, 29, note.
  3. Le flambeau veut dire ici le soleil