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  CHAPITRE XVII. 229
    égare ne trouvera aucun patron hormis lui. Au jour de la résurrection, nous les réunirons tous, prosternés sur leurs faces, aveugles, muets et sourds. La géhenne sera leur demeure ; nous rallumerons son feu toutes les fois qu’il s’éteindra.
  1. Telle sera leur rétribution de ce qu’ils n’ont point cru à nos miracles, et de ce qu’ils avaient coutume de dire : Quand nous ne serons qu’os et poussière, nous lèverons-nous revêtus d’une forme nouvelle ?
  2. Ne voient-ils pas que Dieu, qui a créé les cieux et la terre, peut aussi créer des corps semblables aux leurs ? Il a fixé un terme pour eux ; il n’y a point de doute là-dessus ; mais les injustes se refusent à tout, excepté à l’incrédulité.
  3. Dis-leur : Si vous disposiez des trésors de la miséricorde divine, vous les serreriez, de peur de les dépenser. En vérité, l’homme est avare.
  4. Nous avons accordé à Moïse neuf prodiges évidents ; interroge plutôt les enfants d’Israël. Lorsque Moïse se présenta devant Pharaon, celui-ci lui dit : J’estime, Moïse, que tu es sous le pouvoir d’un ensorcèlement.
  5. Tu sais bien, répondit Moïse, que c’est Dieu, le Seigneur des cieux et de la terre, qui envoie ces signes évidents ; j’estime, O Pharaon ! que tu es voué a la perdition.
  6. Pharaon voulut les expulser du pays, et nous l’avons submergé, lui et tous ceux qui l’ont suivi.
  7. Nous dîmes ensuite aux enfants d’Israël : Habitez cette terre, et, lorsque le terme de la vie future sera arrivé, nous vous réunirons tous ensemble. Nous avons envoyé le Koran réellement, et il est descendu réellement. Et toi, ô Mohammed ! nous ne t’avons envoyé que pour annoncer et pour avertir.
  8. Nous avons partagé le Koran en sections, afin que tu le récites aux hommes petit à petit. Nous l’avons fait descendre réellement.
  9. Dis-leur : Croyez en lui ou n’y croyez pas, peu importe ! Ceux à qui la science a été donnée précédemment se prosternent et tombent sur leurs faces quand on leur en récite les versets. Gloire a Dieu ! s’écrient »ils. Les promesses de Dieu sont accomplies.
  10. Ils tombent sur leurs faces, ils pleurent, et leur soumission ne fait que s’accroître.
  11. Invoquez Dieu ou invoquez le Miséricordieux[1] ; de quelque

  1. Ce passage, disent les commentateurs, a été révélé lorsque les idolâtres ayant entendu Mahomet dans se prière dire : Ya allah, ya rahman, lui reprochèrent d’invoquer deux êtres différents tandis qu’il venait de leur dire : « N’adorez pas deux dieux. » (XVI, 53)