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CHAPITRE III. — L’enseignement de la morale
Importance de l’enseignement de la morale. Le niveau moral d’un peuple marque sa place sur l’échelle de la civilisation. — Les règles morales sont invariables pour un peuple donné dans un temps donné. — La seule base de l’éducation morale est l’expérience. — Méthodes d’enseignement à employer. — Nécessité d’apprendre à l’enfant à se gouverner lui-même. — Nécessité d’un idéal pour un peuple, quelque faible que puisse être la valeur philosophique de cet idéal. — Indépendance de la religion et de la morale. — La morale est l’expression de nécessités sociales. — Force des peuples ayant un idéal moral héréditaire solidement constitué. — La raison peut détruire un idéal mais ne peut en créer aucun. — Idéal qui peut être enseigné aujourd’hui. — Le culte de la Patrie. — Sa puissance en Angleterre, en Amérique et en Allemagne. — Dangers de l’humanitarisme pour les peuples latins. — Action dissociante des philanthropes. — Le rôle des armées.
CHAPITRE IV. — L’enseignement de l’histoire et de la littérature
§ 1. — L’enseignement de l’histoire. — L’enseignement du lycée en fait une mnémotechnie et non une philosophie. — Les généalogies et les récits de batailles. — L’enseignement expérimental de l’histoire. — Les monuments et les œuvres d’art. — Comment il faut enseigner. — L’histoire des civilisations. — § 2. L’enseignement de la littérature. — Comment elle est enseignée par l’Université et comment elle pourrait l’être. — Méthodes à employer. — Principe des lectures répétées et des rectifications successives. — Comment on apprend à un élève à modifier de lui-même son style. — La lecture des chefs-d’œuvre. — Inutilité des commentateurs. — Valeur des harangues et des discours dont on impose la composition aux élèves.
CHAPITRE V. — L’enseignement des langues
Les langues représentent le seul ordre des connaissances qu’on puisse enseigner à tous les élèves, quelles que soient leurs aptitudes. — Raisons de l’impuissance de l’Université à enseigner les langues. — Pourquoi cette impuissance n’existait pas autrefois et existe aujourd’hui. — Les méthodes des professeurs actuels. — Comment s’y prennent les congréganistes pour enseigner rapidement les langues. — Résultats obtenus par les Allemands, les Suisses et les Hollandais. — Comment, devant l’impossibilité de réformer les méthodes universitaires, les élèves doivent s’y prendre pour arriver à lire seuls une langue en deux mois sans grammaire, sans dictionnaire et sans professeur. — Exposé détaillé de la méthode. — Absurdité des recueils de morceaux choisis et ignorance psychologique qu’ils révèlent chez leurs auteurs.