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Dans un rapport du préfet au conseil municipal, rapport du 7 décembre 1834, on lit ce qui suit :

Honoraires et appointements des architectes, inspecteurs et autres agents attachés aux travaux pendant leur durée (19 années) 
 459,000.
Sommes payées à quatorze artistes, cinq peintres et neuf statuaires 
 186,400.
Les sculptures d’ornements pour les chapitaux, frises, etc…, ont coûté 
 282,600.

L’horloge, ouvrage de Lepaute, 12,000 fr. ; les marbres des Pyrénées, pour matière seulement, 79,400 fr. ; les glaces employées au vitrage, 87,300 fr. ; la couverture en cuivre, pour matière, 77,900 fr. ; pour main d’œuvre, 27,500 fr. ; et enfin l’établissement du chauffage à la vapeur, à peu près pour premier établissement, 86,000 fr. ; pour améliorations et extensions, 34,000 fr.


Bourse (place de la).

Entourant le palais de ce nom. — 2e arrondissement, quartier Feydeau.

Elle a été formée à la même époque que le palais dont elle tire sa dénomination. — Une décision ministérielle du 15 février 1809, signée Cretet, ainsi qu’une ordonnance royale du 16 juin 1824, ont déterminé les alignements de cette voie publique. Suivant les dispositions arrêtées, le côté faisant face à l’entrée du palais est en prolongement de la rue Vivienne. Les maisons riveraines ne sont point soumises à retranchement. Le côté parallèle à la face latérale à gauche du même édifice, est à 62 m. de distance de l’axe du palais. Cet alignement est exécuté. Le côté opposé au précédent doit être à la même distance de l’axe du palais. Les bâtiments riverains dépendent de la rue des Filles-Saint-Thomas, et sont assujétis à un faible retranchement. Enfin, le quatrième côté fait face à l’entrée du Tribunal de Commerce. Les constructions dépendent de la rue Notre-Dame-des-Victoires (voir cet article). — Égout. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).


Bourse (rue de la).

Commence à la place de la Bourse, nos 29 et 31 ; finit à la rue de Richelieu, nos 76 et 80. Le dernier impair est 9 ; le dernier pair, 12. Sa longueur est de 96 m. — 2e arrondissement, quartier Feydeau.

Une ordonnance royale du 16 juin 1824, avait adopté entre autres dispositions, l’ouverture d’une rue qui, tracée dans l’axe du palais de la Bourse, se dirigerait vers la rue Grammont. Une autre ordonnance, en date du 17 janvier 1830, porte que la rue projetée vis-à-vis la façade principale du palais, s’arrêtera à la rue de Richelieu. L’exécution de ce percement, dont la largeur est fixé à 16 m., est déclarée d’utilité publique. En conséquence de cette dernière disposition, cette rue a été exécutée, et en 1833, le 8 juillet, une décision ministérielle, signée Thiers, lui assigna la dénomination de rue de la Bourse. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).


Bourtibourg (rue).

Commence aux rues de la Verrerie, no  2, et de Bercy, no  20 ; finit à la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, nos 9 et 11. Le dernier impair est 27 ; le dernier pair, 30. Sa longueur est de 136 m. — 7e arrondissement, quartier du Marché-Saint-Jean.

Cette rue était complètement bâtie sous le règne de Louis-le-Jeune. Elle doit son nom à un petit bourg, qui tenait lui-même sa dénomination d’un nommé Thiboud ou Thibourg. — Une décision ministérielle, à la date du 13 ventôse an VII, signée François de Neufchâteau, avait fixé la largeur de cette voie publique à 9 m. En vertu d’une ordonnance royale du 28 octobre 1838, cette largeur a été portée à 10 m. La maison no  14 n’est pas soumise à retranchement ; celles no  4 et 16 ne sont soumises qu’à un faible retranchement. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).


Boutebrie (rue).

Commence à la rue de la Parcheminerie, nos 16 et 18 ; finit à la rue du Foin, nos 23 et 25. Le dernier impair est 7 ; le dernier pair, 20. Sa longueur est de 93 m. — 11e arrondissement, quartier de la Sorbonne.

Cette rue était en partie construite dès 1250. En 1284, elle fut appelée rue Érembourg-de-Brie, du nom d’un propriétaire qui l’habitait alors. Dans un compte de recette du domaine de la ville, à la date de 1573, elle est nommée rue des Enlumineurs, en raison des enlumineurs jurés de l’Université, qui y avaient fixé leur demeure. Son nom actuel est une altération du premier. D’Érembourg-de-Brie on a fait Boutebrie. — Une décision ministérielle, du 23 prairial an VII, signée François de Neufchâteau, avait fixé la largeur de cette voie publique à 6 m. En vertu d’une ordonnance royale du 22 août 1840, cette largeur a été portée à 10 m. Les constructions du côté gauche sont soumises à un retranchement qui varie de 2 m. 50 c. à 6 m. 50 c. Celles de 2 à 14 devront éprouver un retranchement dont la moyenne est de 1 m. ; de 16 à la fin, retranchement 1 m. 50 c. à 4 m.


Bouteille (impasse de la).

Située dans la rue Montorgueil, no  33. Pas de numéro. — 3e arrondissement, quartier Saint-Eustache.

Cette impasse, qui règne le long des anciens murs de l’enceinte de Philippe-Auguste, existait déjà au XVIe siècle. En 1650, on la nommait rue de la Cueiller, en raison d’une maison dite de la cueiller de bois, qui y était située en 1627. En 1690, c’était la rue Commune. Vers 1750, elle prit d’une enseigne le nom