le corps municipal arrête que cette rue sera et demeurera
fixée à trente pieds dans sa moindre largeur,
conformément au plan annexé audit rapport. »
(Registre 41e du corps municipal, page 7082). Une
décision ministérielle du 8 ventôse an IX, signée
Chaptal, a porté cette moindre largeur à 10 m.
Bourgeois-Saint-Michel (rue des Francs-).
On ne la distinguait point au XVIIe siècle de la rue Monsieur-le-Prince. Elle tire son nom de la confrérie aux bourgeois, qui avait acheté une portion d’un clos sur laquelle elle fut construite. — Une décision ministérielle, à la date du 23 frimaire an IX, signée Chaptal, fixa la moindre largeur de cette voie publique à 10 m. En vertu d’une ordonnance royale du 12 mai 1841, cette moindre largeur est portée à 12 m. Les constructions de 1 à 13 devront reculer de 1 m. 30 c. à 2 m. 80 c. ; no 13, retranchement réduit 0 m. 90 c. ; no 15, retranchement 0 m. 40 c. Les maisons du côté opposé sont soumises à un retranchement de 0 m. 80 c. à 1 m. 20 c. — Éclairage au gaz (compe Parisienne).
Bourg-l’Abbé (passage).
Bâti en 1828, il doit son nom à la rue Bourg-l’Abbé, où il prend naissance.
Bourg-l’Abbé (rue).
Le bourg l’Abbé, ainsi appelé parce qu’il dépendait de l’abbé de Saint-Martin, existait déjà sous les rois de la seconde race. Il fut enfermé dans Paris sous le règne de Philippe-Auguste, et le principal chemin de ce bourg prit, en 1210, le nom de rue Bourg-l’Abbé. Cette rue était autrefois affectée à la débauche. À tort ou à raison, ses habitants n’avaient point alors une réputation de chasteté ; leur esprit était aussi l’objet d’un doute. Voici de quelle manière on désigna longtemps à Paris les imbéciles et les libertins : « Ce sont gens de la rue Bourg-l’-Abbé ; ils ne demandent qu’amour et simplesse. » — Une décision ministérielle du 28 brumaire an VI, signée Letourneux, avait fixé la largeur de cette voie publique à 8 m. En vertu d’une ordonnance royale du 21 juin 1826, cette largeur a été portée à 10 m. 66 c. La maison no 13 est alignée. Les propriétés de à 11 devront éprouver un retranchement qui varie de 2 m. 50 c. à 3 m. 93 c. ; de 15 à la fin, le reculement varie de 4 m. à 4 m. 50 c. ; de 2 à 22, retranchement 1 m. 30 c. à 2 m. ; de 26 à 38, retranchement 50 c. à 1 m. 10 c. ; nos 46 et 48, retranchement réduit 40 c. ; de 52 à la fin, retranchement 70 c. à 1 m. 10. Les maisons nos 24 et 50 sont alignées. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Française).
Bourg-l’Abbé (rue Neuve-).
Elle a été ouverte en 1829, sur les terrains appartenant à M. le marquis de Verac et à M. le comte Dumanoir. L’ordonnance royale d’autorisation est à la date du 28 mai 1829, et porte que la nouvelle rue aura 10 m. de largeur. Cette ordonnance a imposé aux propriétaires les conditions suivantes : de supporter les frais de premier établissement du pavage et de l’éclairage de cette rue ; de faire établir de chaque côté des trottoirs en pierre dure, conformément aux indications qui leur seront données par l’administration ; de ne pouvoir élever, eux ou leurs ayant-droit, les maisons à construire le long de ladite rue, au-delà de la hauteur de seize mètres, mesurée à partir du sol jusqu’à l’entablement, y compris attique ou mansarde. Les contractions riveraines de la rue Neuve-Bourg-l’Abbé sont à l’alignement. — Conduite d’eau depuis la rue Bourg-l’Abbé jusqu’à la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe Française).
Bourgogne (cour de).
C’était autrefois la Cour des Miracles. Elle n’a pris son nom actuel qu’en 1814.
Bourgogne (rue de).
Un arrêt du conseil, en date du 23 août 1707, relatif aux améliorations à exécuter dans le faubourg Saint-Germain, porte ce qui suit : « Ordonne sa majesté que depuis la rue de Varennes il soit formé une grande rue de 8 toises de largeur qui sera nommée rue de Bourgogne, se terminera au nouveau quai (d’Orsay), et aura pour point de vue le nouveau cours près la