donnaie, de Lowendal, de Suffren, de la Mothe-Piquet,
et la partie de l’avenue de Breteuil, comprise
entre la place de ce nom et la barrière de Sèvres,
ainsi que le boulevart de Latour-Maubourg, les places
de Fontenoy, de Breteuil, et la partie de celle de
Vauban, traversée par l’avenue de Tourville, dans la
largeur de cette avenue seulement : le tout, conformément
aux indications du plan annexé à la présente
loi. — Art. 2. Au moyen de cette cession, la ville
demeure chargée de pourvoir à l’entretien de ces
emplacements. Elle est tenue, en outre, expressément,
de leur conserver les formes et dimensions actuelles.
— La présente loi, discutée, délibérée et adoptée par
la chambre des pairs et par celle des députés, et sanctionnée
par nous, cejourd’hui, sera exécutée comme
loi de l’État, etc… Signé Louis-Philippe. — Par le
roi, le ministre secrétaire d’état au département des
finances, signé Laplagne. — Le garde des sceaux de
France, ministre secrétaire d’État au département de
la justice et des cultes, signé Barthe. » — Les avenues
indiquées dans cette loi présentaient sous le
rapport des lignes des irrégularités assez choquantes
que l’administration a le projet de faire disparaître.
Afin d’arriver à ce résultat, des alignements ont été tracés
pour ces voies publiques ; ils seront prochainement
sanctionnés par ordonnance royale. — L’avenue de La
Bourdonnaye se terminait originairement à celle Lowendal.
La partie comprise entre cette avenue et celle
de Tourville fut supprimée et son emplacement servit
à établir un polygone pour les élèves de l’École-Militaire
(voyez l’article ci-après.) Il existe dans l’avenue de la
Bourdonnaye une conduite d’eau entre les rues de l’Université
et Saint-Dominique.
Bernard-François Mahé de La Bourdonnaye naquit à Saint-Malo, en 1699. Il fut successivement capitaine de vaisseau et gouverneur des îles de France et de Bourbon. La guerre ayant éclaté, La Bourdonnaye, avec une flotte de cinq vaisseaux et une frégate, prit la supériorité dans les mers de l’Inde, et après avoir dispersé les vaisseaux ennemis, il vint assiéger Madras par terre et par mer. Cette ville fut obligée de se rendre. La capitulation portait que Madras serait restituée aux Anglais, moyennant une rançon ; mais le gouvernement de Pondichéri cassa cette capitulation et conserva Madras. Ce fut la cause des malheurs de La Bourdonnaye. Ses succès avaient excité l’envie. De retour en France, il fut accusé de concussion. Un jugement le déclara innocent. Mais le coup était porté. La Bourdonnaye mourut de chagrin, en 1754.
Bourdonnaye (rue de la).
Cette rue, qui est indiquée sur le plan de Verniquet, a été formée sur l’emplacement d’une partie du polygone destiné aux élèves de l’École-Militaire. — Une décision ministérielle, en date du 18 juin 1817, à maintenu cette voie publique suivant sa largeur actuelle, qui est de 12 m. (Voir l’article précédent.)
Bourgeois-au-Marais (rue des Francs-).
Elle était bordée de constructions en 1258 et portait à cette époque le nom de rue des Viez-Poulies. Selon Sauval, un jeu nommé les Poulies était alors en usage, et l’établissement où se faisait cet exercice produisait 20 sols parisis de rente que Jean Gennis et sa femme donnèrent aux Templiers en 1271. Cette rue prit plus tard le nom des Francs-Bourgeois, à l’occasion d’un hôtel qui y fut construit en 1350, par Jean Roussel et Alix sa femme, dans le but d’y recevoir vingt-quatre pauvres. En 1415, Pierre-le-Mazurier et sa femme, fille de Jean Roussel, donnèrent cet hôpital au grand-prieur de France, avec 70 livres de rente, à condition de loger deux pauvres dans chaque chambre. Cet asile fit donnar à cette rue le nom des Francs-Bourgeois, parce que les pauvres qui demeuraient dans cet hôpital étaient francs, exempts par leur misère de toutes taxes et impositions. — Une décision ministérielle, à la date du 23 ventôse an X, signée Chaptal, fixa la moindre largeur de cette voie publique à 9 m. En vertu d’une ordonnance royale du 27 septembre 1826, cette moindre largeur a été portée à 10 m. Les maisons situées sur le côté des numéros impairs aux encoignures de la rue des Hospitalières-Saint-Gervais, et celle no 8, sont alignées. — Égout entre les rues des Hospitalières-Saint-Gervais et Vieille-du-Temple. — Conduite d’eau dans toute l’étendue. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).
Dans cette rue demeurait Michel Le Tellier, chancelier sous Louis XIV.
Bourgeois-Saint-Marcel (rue des Francs-).
Un arrêt du parlement de l’année 1296, ayant déclaré que le territoire de Saint-Marcel ne faisait point partie des faubourgs de Paris, exempta les habitants de toutes taxes. Un chemin enclavé dans le territoire de Saint-Marcel prit à cette occasion le nom de rue des Francs-Bourgeois. — « Séance du 9 nivôse an II. Sur le rapport des administrateurs au département des travaux publics, relatif aux accidents fréquents qui arrivent dans la rue des Francs-Bourgeois-Saint-Marcel, à cause de ses largeurs inégales,