Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments/Marcel (rue des Fossés-Saint-)


Marcel (rue des Fossés-Saint-).

Commence aux rues Poliveau, no  1, et du Fer-à-Moulin, no  1 ; finit à la rue Mouffetard, nos 291 et 293. Le dernier impair est 53 ; le dernier pair, 58. Sa longueur est de 591 m. — 12e arrondissement, quartier Saint-Marcel.

Cette rue était autrefois divisée en deux parties. De la rue de la Muette (aujourd’hui rue du Fer-à-Moulin) à celle des Francs-Bourgeois, elle a porté le nom de rue de Fer. Le surplus était encore désigné en 1789, sur le plan de Verniquet, sous le nom de rue des Hauts-Fossés-Saint-Marcel. Ce dernier nom provenait de ce qu’elle avait été bâtie sur les fossés qui environnaient le territoire de Saint-Marcel. Depuis on la nomme dans toute sa longueur rue des Fossés-Saint-Marcel. — Une décision ministérielle du 24 messidor an V, signée Benezech, a fixé la moindre largeur de cette voie publique à 10 m. Les constructions ci-après ne sont pas soumises à retranchement : de 1 à 19 inclusivement ; 23, 25 ; de 33 à 41 inclusivement ; de 45 à 51 inclus. ; de 2 à 8 inclus. ; de 12 à 18 inclus. ; 34, 36, 38, 52 et 56. — Conduite d’eau entre la rue du Marché-aux-Chevaux et celle de la Reine-Blanche.

Au milieu du XVIIe siècle, on voyait dans cette rue une riche habitation nommée l’hôtel de Clamart. À côté de cette demeure se trouvait un cimetière qu’on fut obligé de fermer en 1793, pour cause d’encombrement. Pour remplacer le cimetière de Clamart, il fallut en ouvrir un nouveau qui prit le nom de cimetière Sainte-Catherine. Destiné dans l’origine aux classes pauvres, ce cimetière devint le dernier asile des coupables que la loi retranche de la société. Depuis quelques années, il est fermé, et l’on a construit sur une partie de son emplacement des salles de dissection.

Parmi les tombes qui peuplaient ce cimetière, on distinguait celle d’un homme dont la gloire fut longtemps associée à celle des généraux français qui combattirent avec honneur pour la liberté de leur patrie. Voici l’inscription de son tombeau :

« Ici reposent les cendres de Charles Pichegru, général en chef des armées françaises, né à Arbois, département du Jura, le 14 février 1761, mort à Paris, le 5 avril 1804. »