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de-Poitiers, et l’autre sera nommée rue de Ponthieu. Voulons et ordonnons que le chemin du Roule, le long de l’égout, soit aligné et dressé de ligne droite dans toute sa longueur, depuis la d. rue du Faubourg-Saint-Honoré jusques à l’extrémité du d. emplacement de la Pépinière sur l’avenue de Neuilly, et que les deux côtés en soient établis parallèlement aussi à 30 pieds de distance, pour former à l’avenir une rue qui sera nommée rue d’Angoulême, et que, pour parvenir à diriger la d. rue de ligne droite, il soit retranché ou ajouté les portions d’emplacements nécessaires et convenables au bien public et à celui des propriétaires des terrains bordant ladite rue. Ordonnons pareillement que la rue de Chaillot ou de l’Oratoire soit également établie de ligne droite en poursuivant la direction de la partie du mur actuel de la Pépinière, depuis le lieu où débouchera la d. rue de Poitiers jusques au pavillon nouvellement construit du côté de la grille de Chaillot, pour former la continuité de la d. rue jusques à celle du Faubourg-Saint-Honoré, en retranchant dans les temps et par les moyens convenables sur les terrains et bâtiments existant en cette partie dépendant de la d. Pépinière ; l’autre côté de la quelle rue sera dirigé aussi dans les temps convenables de ligne droite parallèle à 30 pieds de distance ; la quelle rue sera nommée rue Neuve-de-Berri, etc. Donné à Versailles, le 4e jour d’avril l’an de grâce 1778, et de notre règne le 4e, signé Louis. Par le roi, signé Amelot. » Ces lettres-patentes furent registrées au parlement le 26 mai suivant, et reçurent immédiatement leur exécution. La voie publique désignée sous le nom de Neuve-de-Poitiers s’appelle aujourd’hui rue des Écuries-d’Artois. À l’égard de celle qui fait l’objet du présent article, sa moindre largeur a été fixée à 10 m., par une décision ministérielle du 6 nivôse an XII, signée Chaptal. Cette voie publique doit sa dénomination à Charles-Ferdinand-d’Artois, duc de Berri, né à Versailles le 24 janvier 1778, et assassiné par Louvel le 13 février 1820. Les propriétés du côté gauche de la rue Neuve-de-Berri sont alignées, à l’exception de celles qui sont situées à l’encoignure de la rue du Faubourg-du-Roule. Quelques constructions du côté droit près de la rue de Ponthieu et celles qui bordent les deux côtés aux encoignures de la rue du Faubourg-du-Roule, sont soumises à retranchement. Le surplus est aligné. — Conduite d’eau entre l’avenue des Champs-Élysées et la rue de Ponthieu, et depuis la rue des Écuries-d’Artois jusqu’à celle du Faubourg-du-Roule.


Berryer (cité).

Située dans la rue Royale, no  23. — 1er arrondissement, quartier de la Place-Vendôme.

C’était autrefois le passage du Marché-d’Aguesseau. Depuis 1837, on l’appelle cité Berryer, du nom de l’illustre avocat, représentant de Marseille, l’un des plus grands orateurs de la Chambre des Députés.


Berthaud (impasse).

Située dans la rue Beaubourg, nos 32 et 34. Le dernier numéro est 8. Sa longueur est de 108 m. — 7e arrondissement, quartier Sainte-Avoie.

Cette impasse, qui forme retour d’équerre, était déjà construite en 1273. Sa dénomination lui vient d’un nommé Berthaud, qui dirigeait un jeu de paume dans cette impasse. — Une décision ministérielle du 8 nivôse an XIII, signée Champagny, a fixé la largeur de cette voie publique à 7 m. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière)..


Berthoud (rue Ferdinand-).

Commence à la rue Montgolfier ; finit à la rue Vaucanson, no  4. Pas de numéro impair ; ce côté est bordé par le marché Saint-Martin. Le dernier pair est 4. Sa longueur est de 61 m — 6e arrondissement, quartier Saint-Martin-des-Champs.

Autorisée par une décision ministérielle du 9 octobre 1816, qui fixa sa moindre largeur à 11 m. 50 c., cette rue fut ouverte au commencement de l’année 1817. Sa dénomination lui fut donnée en vertu d’une autorisation du ministre de l’intérieur, du 27 septembre suivant. — Ferdinand Berthoud, mécanicien de la marine et membre de l’Institut, naquit à Plancemont-Couvet, comte de Neufchâtel, en 1727, et mourut à Groslay, en 1807. Berthoud nous a laissé un ouvrage excellent et qui a pour titre : Essai sur les Horloges. — Une ordonnance royale du 16 mai 1833 a maintenu la largeur primitive de cette rue. — Conduite d’eau depuis la rue Vaucanson jusqu’à la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière) (voyez Martin, marché Saint-).


Bertin-Poirée (place).

Commence au quai de la Mégisserie, nos 46 et 50 ; finit à la rue Saint-Germain-l’Auxerrois, nos 51 et 57. Le dernier impair est 3 ; le seul pair, 2. Sa longueur est de 35 m. — 4e arrondissement, quartier du Louvre.

La démolition des maisons formant le côté gauche de la rue des Quenouilles, et le côté droit de celle des Fuseaux, laissa un terrain vague qui, le 30 mai 1839, fut nommé place Bertin-Poirée. Nous donnons ici une courte analyse de ces deux anciennes rues. Les constructions qui furent élevées successivement sur le quai de la Mégisserie forçaient les teinturiers et corroyeurs, qui habitaient au XIVe siècle la rue Saint-Germain-l’Auxerrois, à prendre un long détour pour aller laver leurs étoffes et leurs cuirs à la rivière. Pour remédier à cet inconvénient, deux ruelles furent percées vers 1371. On donna à la première le nom de Simon-Delille, en raison d’un riche teinturier qui avait contribué à sa formation. Au XVIe siècle, une enseigne lui fit donner le nom de rue des Trois-Quenouilles, qui fut abrégé dans la suite. — Par décision ministérielle du