quet la désigne sous le nom de rue du Panthéon français.
Le 24 frimaire an XIII, le ministre de
l’intérieur Champagny approuva le prolongement de
cette voie publique jusqu’au jardin du Luxembourg.
La largeur de ce percement était fixée à 12 m. En 1807,
la rue qui fait l’objet du présent article portait le nom
de rue Soufflot. — Conformément à une décision ministérielle
du 13 juin de la même année, la largeur de
cette voie publique est déterminée ainsi qu’il suit, savoir :
à 37 m. 56 c. à son entrée par la place, et à 31 m. du côté de la rue Saint-Jacques. Les propriétés nos 1,
3, 3 bis et 10 ne sont pas soumises à retranchement.
— Une ordonnance royale du 9 août 1826 porte : « Article 1er. Il sera ouvert dans notre bonne ville de Paris
1o une rue de 14 m. de largeur en prolongement de la rue Soufflot, dans l’axe de l’église Sainte-Geneviève,
depuis la rue Saint-Jacques jusqu’au jardin du Luxembourg. La portion de ladite rue, comprise entre
la rue d’Enfer et le Luxembourg, sera plantée d’arbres
et fermée la nuit par une grille, etc… » — En vertu d’une
loi du 2 juillet 1844, relative à l’amélioration des abords
du Panthéon, le prolongement de la rue Soufflot doit
être exécuté en quatre années, à partir de la promulgation
de cette loi.
Jacques-Germain Soufflot, célèbre architecte, naquit à Irancy, près d’Auxerre, en 1714. Dès son enfance il manifesta un penchant si prononcé pour l’architecture, que son père, qui s’était d’abord opposé à sa vocation, le laissa bientôt libre de la suivre. Il lui donna les meilleurs maîtres, et l’envoya en Italie pour étudier les œuvres des grands artistes. — Après trois années de laborieuses études à Rome, Soufflot envoya à Lyon son esquisse pour le dôme de l’église des Chartreux. Ce projet avait été reconnu tellement supérieur à tous les autres, qu’il fut adopté par acclamations. La ville de Lyon chargea bientôt l’artiste, dont elle avait apprécié le mérite, de construire l’Hôtel du Change, la Salle de Spectacle et l’Hôtel-Dieu. Soufflot mit le sceau à sa réputation en élevant la basilique de Sainte-Geneviève, connue aujourd’hui sous le nom de Panthéon. Nommé intendant des bâtiments du roi, Soufflot mourut le 29 août 1781.
Sourdière (rue de la).
Ce n’était au commencement du XVIIe siècle qu’une allée qui longeait le jardin de M. de la Faye, sieur de la Sourdière. En 1663, elle fut convertie en rue. — Une décision ministérielle du 15 floréal an V, signée Benezech, fixa la largeur de cette voie publique à 6 m. Cette largeur a été portée à 9 m. en vertu d’une ordonnance royale du 4 octobre 1826. Propriétés de 1 à 9, retranch. 2 m. 80 c. à 3 m. 20 c. ; de 11 à 15, ret. 2 m. 30 c. à 2. m. 80 c. ; de 17 à la fin, ret. 1 m. 80 c. à 2 m. 30 c. ; de 2 à 8, redress. ; de 10 à la fin, alignées. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).
La Fontaine a quelque temps habité la rue de la Sourdière. Aucun renseignement positif n’est venu jusqu’à présent signaler à l’hommage de ses concitoyens la demeure du grand fabuliste.
Sourdis (impasse).
C’était au XIIe siècle la rue Chardeporc. Elle aboutissait alors à la rue de l’Arbre-Sec. Elle forma deux impasses lors de la reconstruction du cloître Saint-Germain-l’Auxerrois. La première est connue aujourd’hui sous le nom d’impasse Courbaton (voir cet article). La seconde est l’impasse Sourdis. Elle tire son nom de l’hôtel ainsi appelé, qui appartenait, à la fin du XVIe siècle, à la marquise de Sourdis, tante de Gabrielle d’Estrées. On sait que la maîtresse de Henri IV mourut le 9 avril 1599, dans sa maison dite du Doyenné. Cet hôtel, situé devant le portail de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, communiquait à l’hôtel Sourdis par une porte qui ouvrait sur le cloître. — Il n’existe pas d’alignement arrêté pour l’impasse Sourdis dont la largeur actuelle est de 6 m. 80 c.
Sourdis (ruelle).
Cette ruelle, construite vers 1631, doit son nom à l’hôtel de Sourdis qui avait appartenu au cardinal de Retz, à ce prélat qui portait, pendant la guerre civile de la Fronde, un poignard en guise de bréviaire. Cette propriété, située dans la rue d’Orléans, no 9, appartenait avant la révolution à la maison de Cambis. Les bâtiments ont été entièrement reconstruits en 1840. Ils sont occupés aujourd’hui par les vastes ateliers de M. Denière, fondeur en bronze. — La ruelle Sourdis, qui forme équerre, est fermée à ses deux extrémités. Il n’existe pas d’alignement arrêté pour cette ruelle dont la largeur actuelle est de 3 m.
Sourds-Muets (institution des).
1re Partie. — Hôpital Saint-Jacques-du-Haut-Pas. Religieux de Saint-Magloire et Séminaire Saint-Magloire.
Les bâtiments de l’institution des Sourds-Muets, ayant été construits sur la plus grande partie de l’emplacement occupé autrefois par le séminaire Saint-Magloire, nous parlerons d’abord de cet ancien établissement. C’était dans l’origine un hôpital connu