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Ministres de la police :
MM.
1o 2 janvier 1796. Camus.
2o 4 janvier 1796. Merlin de Douai.
3o 3 avril 1796. Cochon.
4o 6 juillet 1797. Lenoir-Laroche.
5o 26 juillet 1797. Sotin de la Coindière.
6o 12 février 1798. Dondeau.
7o 16 mai 1798. Lecarlier.
8o 29 octobre 1798. Duval.
9o 22 juin 1799. Bourguignon-Dumolard.
10o 20 juillet 1799. Fouché, depuis duc d’Otrante.
11o 10 juillet 1804.
Id. (rétablissement).
12o 3 juin 1810. Savary, duc de Rovigo.
13o 3 avril 1814. Comte Anglès.
14o 21 mars 1815. Fouché (pour la 3e fois).
15o 23 juin 1815. Pelet de la Lozère.
16o 25 septembre 1815. Duc Decazes, jusqu’au 29 décembre 1818, époque de la suppression du ministère de la police générale.
Directeurs généraux.
MM.
18 mai 1814. Beugnot.
3 décembre 1814. Dandré.
21 février 1820. Mounier.
20 décembre 1821. Franchet, jusqu’au 6 janvier 1828, époque de la suppression.
Chargés d'arrondissements :
(depuis le 10 juillet 1804.)
MM.
Dubois, jusqu’au 14 octobre 1810.
Miot, jusqu’au 21 février 1806.
Pelet de la Lozère, jusqu’au 8 avril 1814.
Réal, jusqu’au 8 avril 1814.
Préfets de police :
MM.
1o 8 mars 1800. Dubois.
2o 14 octobre 1810. Baron Pasquier.
3o 12 mars 1815. De Bouricenne.
4o 21 mars 1815. Réal.
5o 2 juillet 1815. Courtin.
6o 10 juillet 1815. Decazes.
7o 25 septembre 1815. Anglès.
8o 20 décembre 1821. Delavau.
9o 6 janvier 1828. Debelleyme.
10o 13 août 1829. Mangin.
11o 30 juillet 1830. Bavoux.
12o 1er août 1830. Girod de l’Ain.
13o 7 novembre 1830. Treillhard.
14o 26 décembre 1830. Baude.
15o 21 février 1831. Vivien.
16o 17 septembre 1831. Saulnier.
17o 15 octobre 1831. Gisquet (par intérim).
18o 26 novembre 1831.
Id. (définitivement).
19o 10 septembre 1836. G. Delessert (préfet actuel).


Poliveau (rue de).

Commence au quai d’Austerlitz ; finit aux rues des Fossés-Saint-Marcel, no 1, et du Jardin-du-Roi, no 2. Le dernier impair est 31, le dernier pair, 26. Sa longueur est de 492 m. — 12e arrondissement, quartier Saint-Marcel.

L’emplacement sur lequel cette rue a été ouverte était voisin d’un territoire nommé anciennement Locus cinerum (le lieu des cendres), et dès 1243, cette voie publique s’appelait rue de la Cendrée. Dans le siècle suivant, elle est nommée rue de la Cendrée ou du Pont-Livaut. Cette dernière dénomination, altérée depuis, lui vient d’un petit pont jeté sur la rivière de Bièvre, et qui avait été vraisemblablement construit par un nommé Livaut. Dans un censier de Sainte-Geneviève, de 1646, elle est appelée rue des Carrières ou de la Cendrée. En 1700, on la nommait rue des Saussaies, en raison des saules qui bordaient le chemin qu’elle traversait. À la fin du XVIIIe siècle, cette voie publique était appelée indifféremment rue des Saussaies et de Poliveau. — Une décision ministérielle du 2 messidor an VIII, signée L. Bonaparte, a fixé à 10 m. la largeur de la partie de cette voie publique comprise entre le boulevart de l’Hôpital et les rues des Fossés-Saint-Marcel et du Jardin-du-Roi. En vertu d’une autre décision ministérielle du 9 septembre 1819, cette partie doit prendre le nom de rue du Fer-à-Moulin. Il serait indispensable, comme on le verra ci-après que cette décision fût exécutée. Les constructions nos 1, 3, 5, 7, 9, 2 et 10 sont alignées. — Conduite d’eau.

La largeur de l’autre partie de la rue de Poliveau, qui commençait au quai et se terminait au boulevart, a été fixée à 12 m. 80 c. par décision ministérielle du 28 juin 1819. En 1836, on a supprimé de cette partie l’emplacement compris entre la rue Neuve-de-la-Gare et le boulevart. Ce terrain est occupé aujourd’hui par les dépendances du chemin de fer de Paris à Orléans. Les constructions qui bordent le surplus de la rue de Poliveau ne sont pas soumises à retranchement.

Polytechnique (École).

Entrée principale rue Descartes. — 12e arrondissement, quartier du Jardin-du-Roi.
1re Partie. Collége de Navarre.

L’École Polytechnique occupant aujourd’hui les anciens bâtiments du collége de Navarre, nous parlerons d’abord de cet ancien établissement. La reine Jeanne de Navarre, épouse de Philippe-le-Bel, ordonna, par son testament du 23 mars 1304, la fondation de ce