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en raison de sa proximité de l’église ainsi appelée. — Une décision ministérielle du 15 vendémiaire an IX, signée L. Bonaparte, a fixé la moindre largeur de cette voie publique à 7 m. Depuis 1806, ces deux parties ont été réunies sous la seule et même dénomination de rue Basse-Saint-Pierre. Les constructions ci-après ne sont pas soumises à retranchement : partie de la propriété no  5, 21 ; 12, 14 bis, 16, et partie du no  18. — Portion d’égout du côté du quai.

Pierre (rue Neuve-Saint-).

Commence à la rue Neuve-Saint-Gilles, nos 18 et 20 ; finit à la rue des Douze-Portes, nos 1 et 2. Le dernier impair est 3 ; le dernier pair, 10. Sa longueur est de 82 m. — 8e arrondissement, quartier du Marais.

Elle fut ouverte en 1640, sur une partie de l’emplacement de l’hôtel des Tournelles. On la désigna d’abord sous le nom de rue Neuve, puis sous celui de rue Neuve-Saint-Pierre. Elle se prolongeait jusqu’à la rue Saint-Claude et même au-delà. En 1655, c’était la rue Neuve-des-Minimes. Le roi, par lettres-patentes de cette même année, permit à MM. de Turenne et de Guénégaud de supprimer cette rue vis-à-vis de leurs maisons, et de comprendre cette partie dans leurs jardins. La concession fut registrée au parlement le 26 août 1656. La rue ainsi diminuée reprit son ancienne dénomination de Saint-Pierre, qu’elle tenait d’une statue de ce saint placée à l’une de ses extrémités. — Une décision ministérielle du 13 fructidor an VII, signée Quinette, avait fixé la largeur de cette voie publique à 9 m. Cette largeur a été portée à 10 m., en vertu d’une ordonnance royale du 8 juin 1834. Propriété no  1, ret. réduit 1 m. 70 c. ; 3, ret. réduit 2 m. 50 c. ; 2, ret. réduit 1 m. 80 c ; 4, ret. réduit 50 c. ; 6, alignée ; partie du no  8, alignée ; surplus, ret. réduit 60 c. ; 10, ret. réduit 1 m. 50 c. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).

Pierre-à-Poisson (rue).

Commence à la place du Châtelet, no  1, et à la rue Saint-Denis, no  1 ; finit à la rue de la Saunerie, nos 2 et 4. Pas de numéro impair ; ce côté est bordé par le bâtiment de la chambre des notaires ; le dernier pair, 16. Sa longueur est de 61 m. — 4e arrondissement, quartier du Louvre.

Cette rue, qui existait à la fin du XIIe siècle, a pris son nom des pierres sur lesquelles on étalait le poisson. Il parait que ce marché existait en 1182. À cette époque, Philippe-Auguste permit aux bouchers de la grande boucherie de faire le commerce du poisson d’eau douce. En 1300, Guillot nomme cette voie publique rue O Poisson. On la désigna ensuite sous le nom de Petite-Saunerie, en raison de la maison de la marchandise de sel, qu’on voyait aussi à côté du grand Châtelet. Au XVIIe siècle, quelques plans l’indiquent sous les dénominations de rue de la Larderie ; et de la Poulaillerie, qu’elle devait à son voisinage du quai de la Mégisserie, dont une partie était occupée par un marché à la volaille. — Une décision ministérielle de 29 août 1807, signée Cretet, et une ordonnance royale du 29 avril 1839, ont fixé la largeur de cette voie publique à 6 m. Les constructions du côté gauche sont alignées ; celles nos 2 et 8 ne sont assujetties qu’à un faible redressement. — Conduite d’eau depuis la place jusqu’à la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Pierre-Assis (rue).

Commence à la rue Mouffetard, nos 242 et 244 ; finit aux rues Saint-Hippolyte, no  1, et des Trois-Couronnes, no  7. Le dernier impair est 5 ; le seul pair, 2. Sa longueur est de 61 m. — 12e arrondissement, quartier Saint-Marcel.

Elle doit vraisemblablement sa dénomination à une enseigne représentant saint Pierre assis. — Une décision ministérielle du 8 ventôse an IX, signée Chaptal, a fixé la largeur de cette voie publique à 8 m. Les propriétés riveraines sont soumises à un fort retranchement. — Conduite d’eau depuis la rue Saint-Hippolyte jusqu’à la borne-fontaine.

Pierre-au-Lard (rue).

Commence à la rue Neuve-Saint-Merri, nos 12 et 14 ; finit à la rue du Poirier, nos 4 et 6. Le dernier impair est 13 ; le dernier pair, 12. Sa longueur est de 122 m. — 7e arrondissement, quartier Sainte-Avoie.

Cette rue, qui forme retour d’équerre, portait originairement deux dénominations. La partie prenant naissance à la rue Neuve-Saint-Merri était ainsi désignée en 1273 : Vicus Aufridi de Gressibus. Au siècle suivant, elle est appelée rue Espaulart. L’autre partie débouchant dans la rue du Poirier était nommée Vicus Petri Oilard. En 1500 elles furent réunies sous la seule et même dénomination de rue Pierre Aulard. — Une décision ministérielle du 28 prairial an IX, signée Chaptal, fixa la largeur de cette voie publique à 6 m. Par un arrêté en date du 5 avril 1817, le préfet de police a prescrit la fermeture de cette rue. En vertu d’une ordonnance royale du 26 juin 1837, sa largeur est portée à 10 m. Les constructions situées sur le côté droit en entrant par la rue Neuve-Saint-Merri, jusqu’au retour d’équerre, sont alignées sauf redressement ; les autres propriétés sont soumises à un retranchement considérable. — Conduite d’eau depuis la rue du Poirier jusqu’à la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).

Pierre-de-Chaillot (église Saint-).

Située dans la rue de Chaillot, entre les nos 48 et 52. — 1er arrondissement, quartier des Champs-Élysées.

Nous avons parlé de l’ancien village de Chaillot à l’article concernant la grande voie publique qui le traverse et qui en a retenu la dénomination. L’église de ce village était depuis l’année 1097 sous la dépendance du prieuré de Saint-Martin-des-Champs, comme on le voit dans une bulle d’Urbain II. À l’époque où