Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/478

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Moine. — Conduite d’eau depuis la rue de l’Arbalète jusqu’à celle des Gobelins. — Éclairage au gaz (compe Parisienne).

Une ordonnance royale du 15 janvier 1844, a déclaré d’utilité publique la démolition de la maison no 156, formant l’encoignure de la rue de Lourcine.

Moulin-du-Temple (rue du Haut-).

Commence à la rue Delatour, no 11 ; finit à la rue du Faubourg-du-Temple, nos 12 et 14. Pas de numéro impair ; le dernier pair est 6 bis. Sa longueur est de 244 m. — 6e arrondissement, quartier du Temple.

Ce n’était qu’un chemin au commencement du XVIIIe siècle ; on le nommait alors des Marais, parce qu’il avait été tracé sur des terrains en marais. On le désigna ensuite sous la dénomination de Merderet, parce qu’on y déposait toutes sortes d’immondices. Son nom actuel lui vient des moulins construits sur une élévation qui se trouvait entre cette voie publique et le boulevart. — Une décision ministérielle à la date du 5 vendémiaire an IX, signée L. Bonaparte, a fixé la largeur de cette rue à 10 m. Les constructions voisines de la rue Delatour, et la propriété située sur le côté gauche vers le milieu de la rue sont alignées ; le surplus est soumis à un fort retranchement. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).

Moulin-en-la-Cité (rue du Haut-).

Commence à la rue Glatigny, no 6 ; finit à la rue de la Cité, no 1, et au quai Napoléon, no 33. Le dernier impair est 13 ; le dernier pair, 10. Sa longueur est de 72 m. — 9e arrondissement, quartier de la Cité.

En 1204, on la nommait rue Neuve-Saint-Denis. Guillot l’appelé, vers 1300, rue Saint-Denis de la Chartre, parce qu’un des côtés latéraux de l’église Saint-Denis de la Chartre bordait cette voie publique. Au XVIe siècle, une partie se nommait des Hauts-Moulins, en raison de quelques moulins construits sur la Seine qui coule près de cette rue ; l’autre partie était désignée sous la dénomination de Saint-Symphorien, parce que la chapelle Saint-Symphorien, dite plus tard chapelle Saint-Luc, y était située. — Une décision ministérielle à la date du 26 prairial an XI, signée Chaptal, a fixé la largeur de cette voie publique à 6 m. Les propriétés nos 5, 7, 9 et 10, sont alignées ; une partie de la maison no 11, et celle no 13, devront avancer sur leurs vestiges actuels. — Conduite d’eau depuis la rue de la Cité jusqu’à la borne-fontaine.

Au no 11 était située la chapelle Saint-Luc. À la place qu’elle occupait, existait autrefois un oratoire sous le titre de Sainte-Catherine. Son origine est inconnue. Elle tombait en ruine lorsque Mathieu de Montmorency résolut de faciliter sa reconstruction. Ce seigneur, qui n’avait pas accompli le vœu d’aller en Palestine, voulut expier sa faute en abandonnant à l’évêque Eudes de Sully les droits qu’il avait sur cet oratoire. L’acte relatif cet abandon est de 1206. Éliénor, comtesse de Vermandois, et plusieurs autres personnes d’une grande piété, ajoutèrent bientôt de nouvelles dotations qui permirent d’établir dans cette chapelle restaurée quatre chapelains desservants. Quelques années après elle quitta le nom de Saint-Denis qu’on lui avait donné d’abord pour prendre celui de Saint-Symphorien. Les chapelains obtinrent le titre de chanoines en 1422. Depuis on transféra dans cette église la paroisse Saint-Leu et Saint-Gilles. Cette réunion ne subsista que jusqu’en 1698 ; le chapitre et la paroisse passèrent alors à l’église de la Madeleine de la Cité. Cette chapelle, cédée en 1704, à la communauté des peintres, sculpteurs et graveurs, prit alors le nom de Saint-Luc, leur patron. Devenue propriété nationale en 1790, la chapelle Saint-Luc fut vendue le 4 brumaire an IV.

Moulin-Joli (impasse du).

Située dans la rue des Trois-Couronnes, no 35. Pas de numéro. — 6e arrondissement, quartier du Temple.

Le plan de Verniquet l’indique sous le nom de rue du Moulin-Joli. Elle aboutissait alors à un chemin qui conduisait au mur d’enceinte. La dénomination de Moulin-Joli lui vient d’un moulin à vent près duquel un sieur Joli avait établi un restaurant. Il n’existe point d’alignement pour cette impasse.

Moulins Barrière de Reuilly (rue des Deux-).

Commence au chemin de ronde de la barrière de Reuilly ; finit à la rue de Picpus, no 72. Pas de numéro impair ; le dernier pair est 4. Sa longueur est de 234 m. — 8e arrondissement, quartier des Quinze-Vingts.

Cette rue, tracée à la fin du siècle dernier, tire sa dénomination de son voisinage de quelques moulins à vent. Il n’existe point d’alignement ministériel pour cette voie publique dont la largeur actuelle varie de 7 m. 80 c. à 8 m. 80 c.

Moulins-Saint-Marcel (rue des Deux-).

Commence au chemin de ronde de la barrière de la Gare ; finit à la Grande Rue d’Austerlitz, et au boulevart de l’Hôpital. Pas de numéro. Sa longueur est de 468 m. — 12e arrondissement, quartier Saint-Marcel.

Elle faisait autrefois partie du village d’Austerlitz et devait sa dénomination à deux moulins qui existaient encore il y a quelques années. Plusieurs constructions ont été élevées dans cette rue d’après un alignement qui lui donne 13 m. de largeur. (Voyez Grande Rue d’Austerlitz.)

Moulins-Saint-Roch (rue des).

Commence aux rues des Orties, no 7, et des Moineaux, no 2 ; finit à la rue Neuve-des-Petits-Champs, nos 49 et 51. Le dernier impair est 25 ; le dernier, pair, 32. Sa longueur est de 191 m. — 2e arrondissement, quartier du Palais-Royal.

Un grand nombre de constructions bordait cette voie publique en 1624. On l’a ainsi nommée parce qu’elle