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dont il s’agit furent immédiatement exécutées. — Une décision ministérielle du 22 prairial an V, signée Benezech, fixa la largeur de la rue Neuve-des-Capucins à 10 m. « Paris 26 brumaire an VIII. — La rue Neuve-des-Capucins où demeurent la veuve et la famille Joubert, a pris le nom de ce général. » {Moniteur du 27 brumaire.) — Conduite d’eau depuis la rue Sainte-Croix jusqu’aux deux bornes-fontaines. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Barthélemi-Catherine Joubert, naquit à Pont-de-Vaux en 1769 ; il s’enrôla comme volontaire en 1791. Il était lieutenant-général en 1795. Successivement général de division, général en chef des armées de Hollande, de Mayence et d’Italie, Joubert fut blessé mortellement à la bataille de Novi. Il n’avait que 30 ans.

Jour (rue du).

Commence aux rues Coquillière, no  2, et Traînée ; finit à la rue Montmartre, nos 9 et 11. Le dernier impair est 31 ; le dernier pair, 10. Sa longueur est de 127 m. — 3e arrondissement, quartier Saint-Eustache.

Cette rue touchait à l’enceinte de Philippe-Auguste. On la nommait en 1250 et 1260 rue Raoul-Roissolle, en raison d’un particulier ainsi appelé qui y possédait plusieurs maisons. Le poète Guillot en parle ainsi vers l’année 1300 :

Par la rue de la Croix-Neuve
Ving en la rue Raoul-Roissolle.

En 1370, Charles V y fit construire, de la rue Montmartre à celle Coquillière, un manège, des écuries et autres bâtiments appelés le séjour du roi ; elle prit à cette occasion le nom de rue du Séjour, que le peuple changea plus tard en celui du Jour qui lui est resté. — Une décision ministérielle du 6 fructidor an XIII, signée Champagny, a fixé la moindre largeur de cette voie publique à 9 m. Suivant cet alignement, les propriétés de 1 à 15 seraient supprimées afin de former une place devant l’Église Saint-Eustache ; de 17 à la fin, retranch. 2 m. 10 c. à 2 m. 70 ; 2, 4 et 6, redres. ; 8, alignée ; 10, retranch. 70 c. — Portion d’égout du côté de la rue Montmartre. — Conduite d’eau dans toute l’étendue. — Éclairage au gaz (compe anglaise).

Jouy (rue de).

Commence aux rues des Nonnains-d’Hyères, no  37, et Fourcy, no  1 ; finit à la rue Saint-Antoine, no  48 et 50. Le dernier impair est 29 ; le dernier pair 18. Sa longueur est de 131 m. — 9e arrondissement, quartier de l’Hôtel-de-Ville.

Elle doit son nom à l’hôtel que l’abbé de Jouy possédait dans cette rue, au XIIIe siècle. Cet hôtel fut aliéné en 1658 par Pierre de Bellièvre, abbé commendataire. La rue de Jouy se prolongeait anciennement jusqu’aux murs de l’enceinte de Philippe-Auguste. En 1366, elle avait deux noms ; depuis la rue Saint-Antoine, jusqu’au couvent des Béguines (aujourd’hui caserne de l’Ave-Maria), elle était désignée sous le nom de rue de Jouy, à l’abbé de Jouy. La seconde partie, jusqu’à la rue Saint-Paul, était appelée rue de la Fausse-Poterne-St-Paul, en raison d’une petite porte de ville construite en cet endroit pour la commodité du quartier. — Une décision ministérielle du 8 prairial an VII, signée François de Neufchâteau, avait fixé la moindre largeur de cette voie publique à 9 m. Cette moindre largeur a été portée à 11 m. en vertu d’une ordonnance royale du 12 juillet 1837. Les maisons de 1 à 7 inclus, 11 et 16 sont alignées. — Bassin et portion d’égout. — Conduite d’eau dans toute l’étendue. — Éclairage au gaz (compe parisienne).

Juifs (rue des).

Commence à la rue du Roi-de-Sicile, nos 26 et 26 bis ; finit à la rue des Rosiers, no  1, et à l’impasse Coquerelle. Le dernier impair est 21 ; le dernier pair, 26. Sa longueur est de 112 m. — 7e arrondissement, quartier du Marché-Saint-Jean.

Cette rue, qui était presque entièrement bâtie en 1230, était alors confondue avec la rue des Rosiers. Sous le règne de Louis XII on l’appela rue des Juifs, en raison des Juifs qui vinrent l’habiter. — Une décision ministérielle du 13 ventôse an VII, signée François de Neufchâteau, avait fixé la moindre largeur de cette voie publique à 8 m. Cette moindre largeur a été portée à 10 m. en vertu d’une ordonnance royale du 12 juillet 1837. — Propriété no  1, redressement ; 3, alignée ; 5 et 7, retranch. 30 c. à 58 c. ; 9 et 11, alignées ; de 13 à 17, ret. 49 c. à 80 c. ; 19, ret. moyen 50 c ; 21, alignée encoignure de la rue des Rosiers, red. ; de 2 à 20 ret. 2 m. 10 c. ; de 22 à la fin, ret. 2 m. 10 c. à 4 m. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).

Juillet (rue du 29).

Commence à la rue de Rivoli, nos 28 et 28 bis ; finit à la rue Saint-Honoré, nos 327 et 331. Le dernier impair est 11 ; le dernier pair, 10. Sa longueur est de 116 m. — 1er arrondissement, quartier des Tuileries.

Conformément à un arrêté des Consuls du 1er floréal an X, la communication à former sur l’emplacement du couvent des Jacobins, devait être prolongée jusqu’à la rue de Rivoli. Ce projet n’eut point alors de suite, et fut même abandonné par une ordonnance royale du 16 octobre 1822. Repris en 1826, il donna lieu à une ordonnance du 14 mai qui est ainsi conçue : « Il sera ouvert dans notre bonne ville de Paris une nouvelle rue qui formera le prolongement de la rue du Marché-Saint-Honoré jusques à la rue de Rivoli, et qui prendra le nom de rue du Duc de Bordeaux. Est approuvée la délibération du conseil municipal, qui destine une somme de 300,000 fr. à l’exécution de ce projet. Le surplus des dépenses de toute nature auxquelles il pourra donner lieu, sera supporté par notre liste civile. » Ce percement fut immédiatement effectué sur une largeur de 10 m. En vertu d’une décision ministérielle du 19 août 1830, signée Guizot, cette voie publique prit le nom de rue du 29 Juillet, pour rappeler une des jour-