nequin, les religieux firent reconstruire leur cloître en
1558 et, sept années après, les bâtiments des écoles
qui tombaient en ruine. Ces divers bâtiments n’offraient
rien de remarquable. En 1780 l’église, qui
renfermait les tombeaux de plusieurs rois, tombait
de vétusté ; on célébra l’office divin dans la salle des
écoles Saint-Thomas. Vers 1790, l’ordre des Jacobins
fut supprimé. Les bâtiments et terrains devenus propriétés
nationales furent vendus le 7 vendémiaire
an VII, à la charge par les acquéreurs, avant d’entrer
en jouissance, de se faire donner les alignements des
rues nouvelles et de s’y conformer, et ce sans indemnité,
ainsi qu’à toutes les obligations imposées par les
lois des bâtiments. Cette clause avait pour objet de
faciliter le percement de trois rues : la première en
prolongement de la rue Soufflot ; la deuxième tracée
dans la direction de la rue Neuve-des-Poirées, et
devant aboutir de la rue des Grés à celle Soufflot prolongée ; enfin la troisième devait continuer la rue de
Cluny jusqu’à la rue Soufflot prolongée. — Une ordonnance
royale du 9 août 1826 porte ce qui suit : —
Article 1er. Il sera ouvert dans notre bonne ville de
Paris trois rues conformément au plan ci-joint, savoir :
1o une rue de 14 m. de largeur en prolongement de la
rue Soufflot, dans l’axe de l’église Sainte-Geneviève,
depuis la rue Saint-Jacques jusqu’au jardin du Luxembourg.
La portion de cette rue, comprise entre la rue
d’Enfer et le Luxembourg, sera plantée d’arbres et
fermée la nuit par une grille ; 2o une rue de 10 m. de
largeur parallèle à la rue Saint-Jacques et qui conduira
de la rue Soufflot prolongée à la rue des Jacobins (des
Grés) ; 3o une autre rue de 10 m. de largeur et qui se
dirigera aussi du prolongement de la rue Soufflot à la
rue des Jacobins en face celle de Cluny. Depuis cette
ordonnance on n’a ouvert qu’une partie de la rue
tracée dans la direction de la rue Neuve-des-Poirées.
Ce nouveau percement n’est encore aujourd’hui qu’une
impasse. (Voyez l’article de la rue Neuve-des-Poirées.)
— Un décret du 13 août 1813 porte : — Art. 4. Les
bâtiments de l’ancien couvent des Jacobins, rue Saint-Jacques,
seront achetés moyennant 133,350 fr. pour le
casernement des sapeurs-pompiers, etc… » L’acquisition
a été faite par la Ville le 22 septembre 1814. Ces
bâtiments servirent de maison de refuge aux jeunes
détenus jusqu’à l’époque où ils furent transférés dans
l’établissement-modèle situé rue de la Roquette. Maintenant
ces anciennes constructions provenant des Jacobins sont affectées à des écoles communales et au casernement
d’une partie de la garde municipale.
Grétry (rue).
Cette rue a été ouverte en 1781 sur l’emplacement des dépendances de l’hôtel appartenant à M. le duc de Choiseul-Amboise. Les lettres-patentes qui autorisent et dénomment ce percement sont à la date du 14 octobre 1780. Elles fixent la largeur de la rue à 27 pieds. — Égout entre les rues Grammont et de Marivaux. — Conduite d’eau entre la rue Favart et les deux bornes fontaines. Éclairage au gaz (compe Anglaise).
André-Ernest-Modeste Grétry, compositeur de musique, naquit à Liège le 11 février 1741, mourut à Montmorency le 25 septembre 1813. Grétry composa pour l’Opéra-Comique ou pour l’Académie Royale de Musique quarante-quatre pièces parmi lesquelles trente au moins eurent un brillant succès.
Grève (quai de la).
En 1254, c’était un chemin qui bordait la Seine. Il s’appelait vieus Merrenarum, le chemin aux Merrains, aux marchands de bois de charpente. À partir du XVe siècle, des actes l’indiquent sous le nom de quai de la Grève. — Une décision ministérielle du 5 vendémiaire an IX, signée Chaptal, détermina un alignement pour cette voie publique. Avant 1836, ce quai, confondu avec le port au blé, allait en pente jusqu’à la rivière. Une ordonnance royale du 4 mars 1836 fixa l’alignement de la partie comprise entre les rues Geoffroy-l’Asnier et du Pont-Louis-Philippe. Pour le surplus l’alignement a été déterminé par une ordonnance du 27 septembre suivant. La moindre largeur de ce quai est portée à 24 m. 30 c. En 1837, 38 et 39, l’administration a fait construire le mur de parapet et exécuter des travaux de plantations, d’égout, de nivellement, etc. Ces diverses opérations, en y comprenant les indemnités accordées aux propriétaires riverains, ont occasionné une dépense de 833,600 fr. Les propriétés de 2 à 14 devront reculer de 6 m. 30 c. à 11 m. ; celle no 24 est assujettie à un léger redressement. Toutes les autres constructions ne subiront pas de retranchement. — Égout. — Éclairage au gaz (compe Parisienne).
Gril (rue du).
Quelques nomenclateurs la confondent avec la rue du Battoir, dont elle faisait la continuation. Sur le plan de Boisseau, gravé en 1642, elle porte le nom de rue du Gril-Fleuri, qui parait avoir été celui d’une enseigne. — Une décision ministérielle du 28 pluviôse an IX, signée Chaptal, a fixé la largeur de cette voie publique à 7 m. Les constructions riveraines sont soumises à un retranchement de 60 c. environ. — Égout.