leur église fut posée ; elle n’offrait rien de remarquable.
Supprimé en 1790, ce couvent, qui contenait en superficie
2,015 m., devint propriété nationale et fut vendu
le 21 thermidor an IV.
Enghien (rue d’).
Autorisée et dénommée par lettres-patentes du 8 août 1783, cette rue n’était point encore ouverte en 1791 ; elle le fut en 1792 sur une largeur de 9 m. 74 c. (voyez l’article de la rue de l’Échiquier). À cette époque on lui donna le nom de rue de Mably, en mémoire de Gabriel Bonnot de Mably, ancien chanoine de l’église abbatiale de l’île Barbe, né à Grenoble le 14 mars 1709, mort à Paris le 23 avril 1785. En vertu d’un arrêté préfectoral du 27 avril 1814, elle reprit la dénomination de rue d’Enghien. Louis-Antoine-Henri de Bourbon, duc d’Enghien, fils de Louis-Henri-Joseph de Bourbon et de Louise-Thérèse-Mathilde d’Orléans, naquit à Chantilly le 2 août 1772 ; condamné à mort, il périt fusillé dans les fossés du château de Vincennes. — Une décision ministérielle à la date du 8 juillet 1821, a maintenu la largeur primitive de la rue d’Enghien. Les constructions riveraines sont alignées, à l’exception de celle qui porte le no 2. — Égoût du côté des rues d’Hauteville et du Faubourg-Poissonnière. — Conduite d’eau entre le passage des Petites-Écuries et la rue d’Hauteville. — Éclairage au gaz (compe Française).
Entrepôt (rue de l’).
Une ordonnance royale du 20 février 1825, relative aux abords du canal Saint-Martin, prescrivit l’ouverture de cette voie publique dont la largeur fut fixée à 12 m. On a commencé à bâtir dans cette rue en 1828. Les constructions riveraines sont établies d’après un alignement à 15 m. de largeur. Cette rue a été dénommée en 1840. — Conduite d’eau depuis la rue Neuve-Sanson jusqu’aux deux bornes-fontaines. — Éclairage au gaz (compe de Belleville).
Épée-de-Bois (rue de l’).
Cette rue, qui aboutissait au champ d’Albiac, a porté le nom de rue du Petit-Champ. Sa dénomination actuelle lui vient d’une enseigne. — Une décision ministérielle à la date du 28 ventôse an IX, signée Chaptal, a fixé la largeur de cette voie publique à 7 m. En vertu d’une autre décision ministérielle du 2 germinal an XIII, signée Champagny, la place dite du Petit-Champ-d’Albiac, située sur le côté gauche de la rue de l’Épée-de-Bois à l’angle de celle du Noir (aujourd’hui Gracieuse), a été supprimée. Une partie de la propriété no 4 est alignée.
Éperon (rue de l’).
Elle est désignée en 1269 sous le nom de Gaugain. En 1636 elle prit le nom de rue de l’Éperon qu’elle doit à une enseigne. — Une décision ministérielle à la date du 15 floréal an V, signée Benezech, a fixé la moindre largeur de cette voie publique à 6 m. Les constructions riveraines sont alignées, à l’exception de celles nos 3, 4 et 6. — Conduite d’eau entre la rue Saint-André-des-Arts et celle du Cimetière.
Épine (rue Jean-de-l’).
Dès 1280, elle portait ce nom qu’elle doit à Jean de l’Épine, bourgeois de Paris, dont la maison, suivant un cartulaire de Saint-Maur, avait une sortie sur la place de Grève (aujourd’hui de l’Hôtel-de-ville). Au XVe siècle c’était la rue Philippe-de-l’Épine. Une décision ministérielle en date du 14 juillet 1816, avait fixé la largeur de cette voie publique à 7 m. Cette largeur a été portée à 10 m. en vertu d’une ordonnance royale du 6 mai 1836. Les constructions du côté des numéros impairs sont soumises à un retranchement qui varie de 3 m. 20 c. à 6 m. ; la maison no 20 est alignée, le surplus de ce côté devra subir un retranchement qui n’excède pas 70 c. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).
Erfurth (rue d’).
Le cardinal de Bissy, abbé de Saint-Germain-des-Prés, fit ouvrir cette rue en 1715. On lui donna le nom de Petite rue Sainte-Marguerite, qu’on changea en 1807 en celui d’Erfurth, afin de rappeler la célèbre capitulation conclue le 16 octobre 1806. — Une décision ministérielle du 21 août 1817 et une ordonnance royale du 29 avril 1839 ont fixé la largeur de cette rue à 10 m. En vertu d’une autre ordonnance du 13 mai 1841, l’élargissement de la rue d’Erfurth, au moyen de la démolition