conseiller du roi, quartenier, fut échevin de la ville de Paris en 1762 et 1763, sous la prévôté de Camus de Pontcarré, seigneur de Viarme (voyez l’article de la Halle au Blé).
Diamants (rue des Cinq-).
On la connaissait anciennement sous le nom de Courroierie, de la vieille Courroierie, en raison des corroyeurs qui l’habitaient. Depuis le XVIe siècle elle porte le nom des Cinq-Diamants, qu’elle doit à une enseigne. — Une décision ministérielle à la date du 21 prairial an X, signée Chaptal, avait fixé la largeur de cette voie publique à 7 m. Cette largeur a été portée à 10 m., en vertu d’une ordonnance royale du 19 juillet 1840. Les constructions riveraines sont soumises à un fort retranchement. — Conduite d’eau entre les rues des Lombards et Ogniard. — Éclairage au gaz (compe Française).
Dominique (impasse Saint-).
Cette impasse existait en 1590. Elle porta d’abord le nom de cul-de-sac de la Madeleine, puis celui de Sainte-Catherine, dénomination également affectée à la rue qu’elle prolonge. Sa situation dans la rue Saint-Dominique lui adonné son nom actuel (voir l’article suivant). — Une décision ministérielle du 8 nivôse an XIII, signée Champagny, a fixé la largeur de cette voie publique à 7 m. Les constructions du côté gauche sont alignées ; celles du côté opposé sont soumises à un retranchement de 1 m. environ.
Dominique-d’Enfer (rue Saint-).
Cette rue a été bâtie sur un clos de vignes appartenant aux Dominicains dits Jacobins. Ces religieux avaient obtenu, le 18 mars 1546, des lettres-patentes de François Ier, qui leur permettaient d’aliéner ce terrain à la charge d’y bâtir. La rue qui nous occupe, commencée en 1550, ne fut entièrement construite qu’en 1586. — Une décision ministérielle du 8 nivôse an XIII, signée Champagny, a fixé la largeur de cette voie publique à 8 m. La maison no 5 est alignée.
Dominique-Saint-Germain (rue Saint-).
Ce n’était au commencement du XVIe siècle qu’un chemin nommé vers 1542 chemin aux Vaches ; plus tard il prit le nom de chemin de la Justice, parce que le siège de la juridiction de l’abbaye Saint-Germain-des-Prés était établi à l’extrémité de ce chemin. En 1631, les Jacobins de l’ordre de Saint-Dominique se fixèrent en cet endroit ; ces religieux obtinrent la permission de l’abbé de Saint-Germain-des-Prés, de faire sceller aux deux extrémités de cette rue deux tables de marbre, sur lesquelles on sculpta en gros caractères l’inscription suivante rue Saint-Dominique jadis des Vaches.
Jusqu’en 1838, la communication qui nous occupe était divisée en deux parties séparées par l’esplanade des Invalides ; la première appelée rue Saint-Dominique-Saint-Germain, la seconde nommée rue Saint-Dominique au Gros-Caillou ; chaque portion de rue avait un numérotage particulier. En vertu d’un arrêté préfectoral du 31 août de cette année, ces deux parties ont été réunies. — Une décision ministérielle du 15 vendémiaire an IX, signée L. Bonaparte, et une ordonnance royale du 7 mars 1827, ont fixé à 10 m. la moindre largeur de la rue Saint-Dominique, depuis la rue des Saints-Pères jusqu’à l’esplanade des Invalides. Cette même largeur a été assignée au surplus de cette communication, par une décision ministérielle du 3 germinal an IX, signée Chaptal, et par ordonnance royale du 25 mai 1828. Les maisons ci-après ne sont pas soumises à retranchement 13, 35, 37, 79, 85, 87, 89, 91, 93, 95, 97, 99, 109, 111, 121, 123, 149, 151, 167, 169, 171, 173, 175, 177, 179, 181, 185, 187, 189, 191, 193, 195, 197, 199, 211, 213, 215, 217, 219, 221, 223, 225, 227, 229, 231 ; 2, 4, 26, 42, 58, 60, 62, encoignure droite de la rue de Bellechasse, 74, 76, 78, 80, 82, 84, 86, 88, 96, 98, 132, 134, 136, 138, 140, 142, 144, 146, 148, 154, 168, 176, 184, 186, 194, 218, et la propriété à l’encoignure de l’avenue de La Bourdonnaye. — Égout entre la place de Bellechasse et la rue de Bourgogne. — Conduite d’eau dans toute l’étendue. — Éclairage au gaz (compe Française).
Aux nos 82, 84 et 86, était situé le couvent des Filles de Saint-Joseph ou de la Providence. Cette communauté de filles séculières devait son origine à Marie Delpech, connue sous le nom de mademoiselle de Létan ; leur établissement dans la rue Saint-Dominique date du 3 février 1640. Les Filles de la Providence instruisaient les pauvres orphelines, qui étaient reçues dans leur établissement dès l’âge de neuf ans. Supprimée en 1790, cette maison devint propriété nationale. Une partie fut vendue le 8 novembre 1806, à la mère de l’empereur Napoléon ; aujourd’hui les bureaux du ministère de la guerre occupent la totalité des anciens bâtiments des Filles de Saint-Joseph.