Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/174

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


dérée comme voie publique, et qu’il ne serait délivré à l’avenir aucun alignement dans cette localité. La largeur actuelle de cette impasse est de 4 m.

Croix-Boissière (rue de la).

Commence à la rue de Longchamp, no  4 ; finit au chemin de ronde de la barrière des Bassins. Le dernier impair est 11 ; le dernier pair, 4. Sa longueur est de 356 m. — 1er arrondissement, quartier des Champs-Élysées.

Elle a été tracée vers 1780. Elle se terminait alors dans les champs. Son nom lui vient d’une croix boissière plantée sur le terrain où elle a été construite. On voit encore cette croix figurer sur les plans qui représentent Paris à la fin du XVIIIe siècle. On donnait le nom de boissière aux croix auxquelles on allait attacher du buis le jour des Rameaux. — Une décision ministérielle à la date du 7 août 1818, a fixé à 7 m. la largeur de cette voie publique dans la partie comprise entre les rues de Longchamp et de Lubeck.

Croix-d’Antin (rue Sainte-), voyez SAINTE-CROIX.

Croix-de-la Bretonnerie (passage Sainte-).

Commence à la rue des Billettes, nos 13 et 15 ; finit à la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, nos 39 et 41. Le dernier impair est 13 ; le dernier pair, 10. — 7e arrondissement, quartier du Marché-Saint-Jean.

Ce passage a été construit, vers 1810, sur l’emplacement du couvent des chanoines de Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie. Voici en quels termes le sire de Joinville rapporte la fondation de cette maison religieuse : « Revint une autre manière de frères qui se fesoient appeler frères de Sainte-Croix, et portoient la croix devant leur piz (poitrine), et requistrent que le roy leur aidaast. Le roi le fit volontiers et les héberga en une rue appelée le quarrefour du Temple qui ore est appelée Sainte-Croix. »

L’église bâtie par le célèbre Eudes de Montreuil avait son entrée principale dans la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie. Sur la grande porte, on lisait cette inscription : Hic est domus Domini, 1689. Dans cette église avait été inhumé Barnabé Brisson, second président au parlement de Paris et l’un des quatre magistrats qui furent pendus le 15 novembre 1591, par ordre des Seize, à une poutre de la grand’chambre du Châtelet.

Supprimé en 1790, le couvent de Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie devint propriété nationale et fut vendu le 19 avril 1793. Les constructions établies sur l’emplacement de ce couvent ont formé un passage au moyen de la communication avec le renfoncement ou espèce d’impasse ayant son entrée dans la rue des Billettes.

Croix-de-la-Bretonnerie (rue Sainte-).

Commence à la rue Vieille-du-Temple, nos 35 et 37 ; finit aux rues Barre-du-Bec, no  16, et Sainte-Avoie, nos 2. Le dernier impair est 53 ; le dernier pair, 60. Sa longueur est de 371 m. — 7e arrondissement. Les numéros impairs sont du quartier du Marché-Saint-Jean ; les pairs, du quartier du Mont-de-Piété.

Elle était construite en 1230 et se nommait rue de Lagny, dite la Grande-Bretonnerie, parce qu’elle était située sur le fief de Saint-Pierre-de-Lagny et sur le territoire dit le Champ-aux-Bretons. — Les chanoines de Sainte-Croix étant venus former un établissement dans cette rue, vers 1258, elle prit en 1314 la dénomination de rue Sainte-Croix, puis celle de rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie. — Une décision ministérielle du 3 prairial an IX, signée Chaptal, avait fixé la largeur de cette voie publique à 9 m. Une ordonnance royale du 12 juillet 1837 en a porté la moindre largeur à 12 m. Les maisons nos 54, 58 et 60 sont alignées. — Portions d’égout du côté des rues Vieille-du-Temple et Barre-du-Bec. — Conduite d’eau entre les rues des Singes et de l’Homme-Armé. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).

Croix-du-Roule (rue de la).

Commence à la rue du Faubourg-du-Roule, nos 98 et 100 ; finit à la rue de Chartres, no  21. Le dernier impair est 17 ; le dernier pair, 4. Sa longueur est de 269 m. — 1er arrondissement, quartier du Roule.

Ouverte à la fin du XVIIIe siècle, elle porta le nom de rue de la Croix. En 1796, on lui donna la dénomination de rue de Milan, en mémoire de la prise de cette ville par l’armée française, le 14 mai de la même année. En 1815, elle reprit le nom de rue de la Croix. — Une décision ministérielle du 4 mai 1816, signée Vaublanc, a fixé la largeur de cette voie publique à 10 m. Les constructions riveraines ne sont pas soumises à retranchement.

Croix-en-la-Cité (rue Sainte-).

Commence à la rue Gervais-Laurent, nos 1 et 3 ; finit à la rue de la Vieille-Draperie, nos 4 et 6. Le dernier impair est 3 ; le dernier pair, 8. Sa longueur est de 37 m. — 9e arrondissement, quartier de la Cité.

Bâtie au XIIe siècle, elle portait le nom de rue Sainte-Croix, en raison de l’église ainsi appelée qu’on voyait encore au commencement de la révolution à l’est de cette rue. — Une décision ministérielle du 13 brumaire an X, signée Chaptal, a fixé la largeur de cette voie publique à 8 m. La largeur actuelle de la rue Sainte-Croix varie de 1 m. 70 c. à 2 m. — Conduite d’eau.

Une bulle d’Innocent II, de l’année 1136, mentionne pour la première fois l’église Sainte-Croix. Érigée en paroisse au XVe siècle, elle fut reconstruite en 1529. En 1790, on la supprima, et le 2 mars 1792, elle fut vendue comme propriété nationale. Les murs de cette église existent encore en partie du côté de la rue Sainte-Croix. La maison no  4, dans la rue de la Vieille-Draperie, a été bâtie sur son emplacement.