Page:Larchey - Les Excentricités du langage, 1865.djvu/218

Cette page n’a pas encore été corrigée

192
LES EXCENTRICITÉS


Loulou, louloutte : Mot d’amitié. — « La louloutte à son chéri. » — Montépin.

Loup : Dette criarde, créancier. V. Dhautel, 1808. — Au théâtre, c’est une scène manquée.

On dit faim de loup et froid de loup ! pour dire grande faim et grand froid. — Ces deux causes font en effet sortir les loups du bois.

Loupe : Fainéantise, flânerie. — « Ma salle devient un vrai camp de la loupe. » — Decourcelle, 1836. — Louper : Flâner, rôder comme un loup errant. — Mot de la même famille que chat-parder. — « Quand je vais en loupant, du côté du Palais de Justice. » — Le Gamin de Paris, ch., 1838. — Loupeur : Flâneur, rôdeur. — « Que faisaient-elles au temps chaud, ces loupeuses ? » — Lynol.

Lourde : Porte. — On ne les faisait pas légères jadis et pour cause. V. Bocson, Tremblant. — Lourdier : Portier. V. Lordant.

Louviers : Habit de drap de Louviers. — « La veste de petite tenue avait remplacé le fin louviers. » — Ricard.

Lucarne : Lorgnon monocle. — « Du malheureux monde comme ça, on n’y voit que d’un œil et encore pas sans lucarne. » — Gavarni.

Luch (Parler en). V. Lem.

Lune, pleine lune : Derrière. — Allusion de forme. — « J’ai pincé n’importe quoi, j’ai cru que c’était dans la figure. — En voilà une bonne ! il a pris la lune de Pétronille pour sa figure. » — P. de Kock. — V. Cadran.