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DU LANGAGE

Flambant, bard : Superbe. — « Les caporaux y trouvent une table un peu flambarde. » — La Bédollière. — « T’es flambante comme une Vénus. » — E. Sue. — Flambant : Artilleur à cheval. — Flambard : Matelot. — « Eugène Sue est cause que la plupart des canotiers s’appellent flambards. » — Roqueplan.

Flambe : Épée (Vidocq) — Allusion au flamboiement de la lame. — Flambart : Poignard.

Flambé : Perdu en un moment. — Usité dès 1808. V. Brûlé. — « V’là mon mariage flambé. » — Cormon.

Flamber : Briller entre tous. — « Des raretés qu’on offre à des filles qui aiment à flamber. » — Balzac.

flan (Du) : Non. — « Si on leur présentait zut, du flan et des navets comme le fonds de la langue des vaudevillistes. » — Villemot. — V. Zut. — C’est du flan : C’est bon — « J’aime mieux gouêper, c’est du flan. » — Vidocq. — À la flan : Sans préméditation. V. Caroubleur. — Abréviation de à la bonne flanquette.

Flanche : Jeu de roulette. — Flancher : Jouer franchement (Vidocq). — Flancher, Flacher : Plaisanter (Bailly). — Flanche : Plaisanterie.

Flanelle : Flâneur galant qui se borne, près des femmes dont l’amour se paie, à des frais de conversation. — « Lèves-tu ce soir ? — Ah ouiche ! tous rapiats. — Et celui-là qui t’allume ! — Flanelle ! » — Lem. de Neuville.

Flanocher, notter : Flâner tout doucement. — « Il fit la rencontre d’un beau page de Marie-Thérèse qui flanochait en rêvant. » — Commerson. —