Page:Larchey - Les Excentricités du langage, 1865.djvu/111

Cette page n’a pas encore été corrigée

85
DU LANGAGE


disait à toutes les cocottes du quartier que j’étais trop faible pour faire un bon coq. » — 1817, Sabbat des Lurons. — Aujourd’hui une cocotte est un embryon de lorette. — « Les cocottes peuvent se définir ainsi : Les bohèmes du sentiment… Les misérables de la galanterie… Les prolétaires de l’amour. » — Les Cocottes, 1864.

Coenne de lard : Brosse (Vidocq). — Allusion aux soies qui garnissent la coenne.

Cœur sur le carreau (Jeter du) : Vomir. — Ce calembour se trouve déjà dans Le Roux (1718) et dans les Jeux d’esprit de La Châtre.

cognac, cognard, cogne : Gendarme (Vidocq). — Est-ce parce qu’ils cognent les malfaiteurs. V. Cigogne, Raille.

Cognade : Gendarmerie. V. Garçon.
Cogner : Battre. — « Je me cogne quelquefois… On me craint comme le feu dans la Cité. » — E. Sue. V. Ça.

Coiffer : C’est-à-dire : coiffer de cornes, faire une infidélité conjugale. — « Mariez-vous, et par votre compagne, Heureux coiffeur, ne soyez pas coiffé ! ! ! » — La Bédollière.

Col (Se pousser du) : Se faire valoir. Passer la main sous le menton en renversant la tête est un geste de présomptueux. — « Toi qui te poussais tant du col, Nous t’avons pris Sébastopol. — Remy, Chanson, 1856.

Colas, Colin (Vidocq). — Diminutif de col. — Faucher le colas : Couper le cou.

Colback : Conscrit. — Comparaison de sa chevelure,