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Traité populaire d’agriculture

racines traçantes détachées par le labour. Le mode le plus convenable est alors le hersage en rond.

Quand il s’agit de recouvrir, d’enterrer la semence, le hersage doit être plus ou moins profond, plus ou moins répété, suivant le plus ou moins de grosseur des graines.

Le moment le plus convenable d’exécuter le hersage est celui où les mottes commencent d’elles-mêmes à tomber en poudre, ce qui arrive ordinairement lorsqu’une bonne pluie succède à une longue sécheresse.

L’usage ordinaire est de herser immédiatement après le labour parce que les mottes se trouvent alors dans un état à pouvoir être brisées avec facilité.

Lorsque le terrain est trop humide ou trop sec, le hersage ne peut être effectué que très imparfaitement. Dans le premier cas, la herse est traînée sur le sol et les mauvaises herbes, loin d’être arrachées, sont encore favorisées dans leur accroissement ; dans l’autre cas, il est impossible de briser les mottes.

Dans le sol argileux il faut savoir saisir le moment où la terre se laisse facilement attaquer par la herse. Ce moment arrivé, si la température est favorable, tous les autres travaux doivent céder le pas au hersage ; vingt-quatre heures de retard ne permettent plus parfois de mettre la herse dans le champ et l’on se voit forcé de renvoyer l’opération à une époque incertaine.

Le labour en billons demande pour être hersé des instruments particuliers ; des herses courbes ou à double courbure sont employées à cet effet.

Un instrument qui remplace avantageusement la herse, surtout dans la destruction des mauvaises herbes, c’est le scarificateur, il est indispensable aux terres difficiles qui ne cèdent pas à l’action de la herse. (Voir la description du scarificateur à la page 82.)