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Traité populaire d’agriculture
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La houe à cheval se compose d’un châssis triangulaire, pourvu en dessous de dents se terminant en soc et en lames. Le soc principal, de forme triangulaire allongée, est placé sur la ligne centrale de l’instrument au sommet même du triangle ; chacune des deux lignes qui partent du sommet du triangle, qui en forment les côtés et auxquelles on donne le nom de branches latérales, est armée, elle aussi, de socs et de lames courbées horizontalement. Ces branches peuvent être éloignées ou rapprochées à volonté, selon l’écartement entre les lignes des plantes. Ce châssis triangulaire est fixé par son sommet à un age à l’extrémité antérieure duquel est adaptée une petite roue ou une semelle qu’on élève ou abaisse, à volonté, suivant le degré d’entrure qu’on fait prendre à la houe.

Inutile de faire une description de la houe à main qui termine le travail commencé par la houe à cheval. C’est l’instrument vulgairement appelé gratte.

Si la terre que l’on veut biner porte des céréales semées en lignes, l’opération devient alors plus délicate et exige pour sa confection un instrument différemment construit.

Ce nouvel instrument porte le nom spécial de bineuse.

Si le sol que l’on veut biner ne porte pas de récoltes au moment du binage, on emploie alors l’extirpateur ou le scarificateur.

L’extirpateur est un instrument armé de plusieurs socs qui coupe entre deux terres les plantes qu’il y rencontre et remue le sol à une certaine profondeur, mais sans le retourner.

Le scarificateur diffère de l’extirpateur en ce que ses pieds, de formes variées, au lieu de couper la terre horizontalement, la déchirent et la divisent verticale-