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Traité populaire d’agriculture

gagne par ce procédé à ce que la graine lève au bout de 7 à 8 jours, quelquefois même dès la cinquième journée.

Si on craint les effets de l’humidité, on sème sur billons ou ados relevés ; on peut aussi recommander cette pratique dans tous les terrains où il est à craindre que la couche de terre végétale ne soit pas assez profonde pour le succès de la culture.

On forme les billons suivant le mode décrit à la page 359 (culture du chou).

On affermit le sommet des billons en passant dessus un léger rouleau.

Alors un ouvrier, à l’aide d’un plantoir, lequel est traversé d’un petit bâton à un pouce et demi ou deux pouces de sa pointe, afin de faire des trous d’une profondeur égale et convenable, marche dans le rayon, faisant un trou aux distances voulues, sur le sommet du billon ; derrière lui une femme ou un enfant met deux ou trois graines dans chacun de ces trous.

On a imaginé aussi de faire des trous avec une sorte de roue poussée par un timon, comme une roue de brouette ; dans les bandes de cette roue sont enfoncées des chevilles saillantes de deux ou trois pouces en dehors et qui font, à mesure que tourne la roue, des trous également espacés sur le sommet du billon.

Mais, de tous les moyens, le plus expéditif est certainement l’emploi du semoir-brouette qui sème et enterre en même temps la graine.

Lorsque l’on sème sur le terrain plat, on se sert d’un instrument appelé rayonneur qui ouvre dans le sol des sillons suffisamment espacés, dans lesquels on verse la semence, soit à la main, soit à l’aide du semoir-brouette.

On remplit les sillons au moyen d’une herse composée d’un châssis en bois sur lequel on a fixé des branches d’épines.