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Traité populaire d’agriculture

les os en poudre fine, les engrais liquides, ainsi que tous les autres liquides chargés de substances salines.

Le fumier d’étable ne convient pas, parce qu’il apporte au sol une grande quantité de graines de plantes nuisibles qui ne tardent pas à infester le champ, et dont la croissance diminue d’autant le produit du trèfle. On réserve d’ordinaire le fumier d’étable pour une récolte sarclée dont les nombreuses façons nettoient le sol et le préparent à la culture du trèfle.

Parmi les substances minérales, le plâtre, sans contredit, est celle dont les effets sont les plus satisfaisants ; nous renvoyons le lecteur à ce que nous en avons dit dans le premier livre de ce traité, il y trouvera les détails de son application.

Le chaulage convient très bien à la culture du trèfle, il en est de même de l’emploi de la marne.

Tous ces engrais minéraux sont enfouis dans le sol avant la semaille du trèfle ou répandus sur la plante elle-même, au printemps, lorsqu’elle est sortie de terre.

3oLe trèfle rouge seul se sème à raison de 10 livres par arpent ; mêlé à d’autres graines, le trèfle doit voir sa quantité de semence diminuer proportionnellement à l’augmentation de la quantité numérique des autres graines auxquelles on l’associe.

Nous renvoyons pour ce détail au tableau de la page 338.

Comme le mil, le trèfle se sème le plus ordinairement avec une autre plante, laquelle doit lui servir d’abri, empêcher que le sol ne se durcisse trop sous les ardeurs du soleil, ce qui aurait pour effet de diminuer considérablement le produit du trèfle.

Toutes les plantes ne favorisent pas au même degré la croissance du trèfle ; il y a un choix à faire.

En première ligne viennent le lin, l’orge et le blé ; ce sont, nul doute, les trois plantes qui répondent le