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Traité populaire d’agriculture

Le travail de la houe à cheval, plus expéditif et moins dispendieux, ne peut s’effectuer que lorsque les plantes se trouvent en lignes et à une distance déterminée. Comme il n’opère que sur l’intervalle séparant chaque rangée de plantes, on termine par un binage à la main, et le pied de la plante se trouve alors également ameubli.

Le binage au moyen de la herse est le plus prompt et le plus économique, mais aussi le moins efficace.

C’est ce binage à la herse que donnent généralement les cultivateurs à la pomme de terre, lorsque sa tige commence à sortir du sol.

Indépendamment de l’action qu’ils peuvent avoir sur l’engrais contenu dans le sol, les binages font profiter les plantes des vapeurs humides répandues dans l’atmosphère et impriment ainsi une vive impulsion à la végétation.

Nous renvoyons le lecteur à la page 80 de ce traité ; il y trouvera les règles auxquelles est soumise l’importante opération du binage.

III
SARCLAGE.

Le sarclage proprement dit consiste, nous le savons, à détruire, en les arrachant avec la main, les mauvaises herbes qui croissent parmi les plantes cultivées.

On assure ainsi aux récoltes l’espace et la nourriture auxquelles elles ont droit.

On arrive également à ce résultat par le hersage, le binage et le buttage ; mais, il est facile de le comprendre, ces opérations ne sont pas possibles dans toutes les cultures, ni à toutes les périodes d’une culture en particulier.

On y supplée par le sarclage.