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les ténèbres qui favorisent la confusion disparaissent.

Cet égarement a gagné bien d’autres qui ne sont pas du commun des écrivains ; mais celui qui, plus que tout autre, à ma connaissance, a poussé la chose jusqu’au comble de l’extravagance, ce fut Ernest von Lassaulx dans un mémoire sur la Philosophie de l’histoire de Rome adressé à l’académie de Munich.[1] Pour soutenir le rôle providentiel de Rome dans l’économie du christianisme l’auteur arrive jusqu’au point de déclarer que, comme les Scènes de l’Ancien testament ne font que figurer celles du Nouveau, de même les événements racontés dans ces deux Testaments sont comme des figures corrélatives de l’histoire romaine. Babylone et Jérusalem sont les types de Rome payenne et de Rome chrétienne. Énée, Romulus, Auguste présentent chacun en soi une image figurative de Jésus-Christ. La mort, la résurrection et l’assomption de Romulus, telles qu’elles nous sont

  1. Ernest Von Lassaulx zur philosophie der Romischen Geschichte, d’après l’analyse qu’en donne M. Saint-René Taillandier dans la Revue des Deux-Mondes du 15 mai 1863.