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Qu’il n’est pas vrai qu’aucune matière, ni qu’aucune partie d’un corps vivant puissent avoir en propre la faculté de sentir ; mais qu’il l’est que le sentiment est un phénomène qui résulte des fonctions d’un système d’organes particulier capable d’y donner lieu.
Que le sentiment est le produit d’une action sur le fluide subtil d’un nerf affecté, laquelle se propage dans tout le fluide nerveux du système sensitif, et se termine par une réaction générale qui se rapporte au sentiment intérieur de l’individu et au point affecté.
CHAPITRE IV.
Que le sentiment intérieur résulte de l’ensemble des sensations internes que produisent les mouvemens vitaux, et de ce que toutes les portions du fluide nerveux, communiquant entr’elles, forment un tout unique, quoique divisé, lequel est susceptible de recevoir des ébranlemens généraux qu’on nomme émotions.
Que ce sentiment intérieur est le lien qui réunit le physique au moral, et qu’il est la source de l’un et de l’autre ; que le sentiment dont il s’agit, d’une part, avertit l’individu des sensations qu’il éprouve (de là le physique) ; et de l’autre part, lui donne la conscience de ses idées, et de ses pensées