22Quant au peuple demeuré au pays de Juda qu’y laissa Nabuchodonosor, roi de Babylone, il lui donna pour gouverneur Godolias, fils d’Ahicam, fils de Saphan.[1] 23Lorsque tous les chefs des troupes eurent appris, eux et leurs hommes, que le roi de Babylone avait établi Godolias pour gouverneur, ils vinrent vers Godolias à Maspha, savoir, Ismaël, fils de Nathanias, Johanan, fils de Carée, Saraïas, fils de Thanéhumeth, de Nétopha, et Jézonias, fils du Maachathien, eux et leurs hommes. 24Godolias leur dit avec serment, à eux et à leurs hommes : « Ne craignez rien de la part des serviteurs des Chaldéens ; demeurez dans le pays, servez le roi de Babylone, et vous vous en trouverez bien. » 25Mais, le septième mois, Ismaël, fils de Nathanias, fils d’Elisama, de la race royale, vint accompagné de dix hommes, et ils frappèrent à mort Godolias, ainsi que les Juifs et les Chaldéens qui étaient avec lui à Maspha. 26Alors tout le peuple, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, et les chefs des troupes, se levèrent et s’en allèrent en Égypte, parce qu’ils avaient peur des Chaldéens.
27La trente-septième année de la captivité de Joachin, roi de Juda, le douzième mois, le vingt-septième jour du mois, Evil-Mérodach, roi de Babylone, en l’année de son avènement, releva la tête de Joachin, roi de Juda, et le tira de prison. 28Il lui parla avec bonté, et il mit son trône au-dessus du trône des rois qui étaient avec lui à Babylone. 29Il lui fit changer ses vêtements[2] de prison, et Joachin mangea toujours en sa présence, tout le temps de sa vie.
30Quant à son entretien, son entretien perpétuel, le roi y pourvut chaque jour, tout le temps de sa vie.- ↑ 22 sv. Comp. Jér. xl, 7-xliii, 7, où cette histoire est racontée dans tous ses détails.
- ↑ 29. Changer ses vêtements : donner à un homme des vêtements en rapport avec sa position, c’est le premier souci d’un Oriental (Gen. xli. 42 ; Esth. viii, 15 ; Dan. v, 29 : Luc. xv, 22). — Manger en sa présence, à sa table : les rois d’Orient faisaient consister une partie de leur grandeur à nourrir chaque jour une multitude de personnes à leur cour (I Rois, iv, 22 sv.) ; parmi ces personnes, un certain nombre avaient le privilège de s’asseoir à la table royale. Comp. Jug. i, 7 ; II Sam. ix, 13 ; I Rois, ii, 7.