il n’en sortira plus ; et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau. 13Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises ! 14Écris encore à l’ange de l’Église de Laodicée : Voici ce que dit l’Amen,[1] le Témoin fidèle et véritable, le Principe de la création de Dieu : 15Je connais tes œuvres : tu n’es ni froid ni chaud. Plût à Dieu que tu fusses froid ou chaud ! 16Aussi, parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni chaud, je vais te vomir de ma bouche. 17Tu dis : Je suis riche, j’ai acquis de grands biens, je n’ai besoin de rien ; et tu ne sais pas que tu es un malheureux, un misérable, pauvre, aveugle et nu, 18je te conseille de m’acheter de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche ; des vêtements blancs pour te vêtir et ne pas laisser paraître la honte de ta nudité ; et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. 19Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime ; aie donc du zèle et repens-toi. 20Voici que je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez toi, je souperai avec lui et lui avec moi. 21Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône comme moi aussi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. 22Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises !
DEUXIÈME PARTIE.
[IV — XIX, 10.]
VISIONS SYMBOLIQUES DES LUTTES DE L’ÉGLISE.
A. — Les sept sceaux.
1Après cela, je vis, et voici qu’une porte était ouverte dans le ciel, et la première voix que j’avais entendue, comme le son d’une trompette qui me parlait, dit : « Monte ici, et je te montrerai ce qui doit arriver dans la suite. »[2] 2Aussitôt je fus ravi en esprit ; et voici qu’un trône était dressé dans le ciel, et sur ce trône quelqu’un était assis. 3Celui qui était assis avait un aspect semblable à la pierre de jaspe et de sardoine ; et le trône était entouré d’un arc-en-ciel, d’une apparence semblable à l’émeraude.[3] 4Autour du trône étaient vingt-quatre trônes, et sur ces trônes vingt-quatre vieillards assis,[4] revêtus de vêtements blancs, avec des couronnes d’or sur leurs têtes. 5Du trône sortent des éclairs, des voix et des tonnerres ; et sept lampes ardentes brûlent devant le trône : ce sont les sept Esprits de Dieu.[5] 6En face du trône, il y a comme une mer de verre semblable à du cristal ; et devant le trône et autour du trône, quatre animaux remplis d’yeux devant et derrière.
7Le premier animal ressemble à un lion, le- ↑ 14. Amen signifie vérité, fidélité. J.-C. est l’Amen, le oui de sa parole, promesse ou menace. Comp. II Cor. i, 19 sv. — Le principe de la création : lui par qui tout a été fait. Comp. Prov. viii, 22 ; Col. ii, 9 : Hébr. i, 3. Même en tant qu’homme, J.-C. est le principe de la création étant la première des créatures dans l’ordre de dignité et de prédestination.
- ↑ IV, 1. Je vis en esprit, j’eus une vision — La première voix : celle de J.-C. Cf. i, 10.
- ↑ 3. Comp. Exod. xxiv, 10. Is. vi, 1 ; Ezéch. i, 26 sv.
- ↑ 4. Ces vieillards apparaissent distincts de l’immense troupe des élus, il semble qu’on doive voir en eux l’image des chefs de l’Église triomphante (comp. les Anciens ou Vieillards dont parle Is. xxiv, 23). Leur nombre de 24 rappelle les 12 patriarches et les 12 Apôtres ; ils forment autour du trône le conseil de Dieu.
- ↑ 5. Comp. Exod. xix, 16 ; xxv, 37 ; Zach. iv, 2.
5. Les quatre animaux (litt. êtres animés, dans le sens le plus large du mot) sont la représentation idéale de toute la création vivante. Ils offrent la ressemblance des quatre êtres vivants qui peuvent à bon droit être regardés comme tenant le premier rang en ce monde. Comp. Ezéch. i, 5 sv., où chacun des quatre animaux avait quatre figures ou apparences, c’est-à-dire réunissait en lui les traits distinctes de l’homme, du lion, du taureau et de l’aigle.