est en moi, et que je suis dans le Père. » 39Là-dessus, ils cherchèrent de nouveau à se saisir de lui, mais il s’échappa de leurs mains. 40Il s’en retourna au delà du Jourdain, dans le lieu où Jean avait commencé à baptiser ; et il y demeura. 41Et beaucoup venaient à lui, disant : « Jean n’a fait aucun miracle ; 42mais tout ce qu’il a dit de celui-ci était vrai. « Et il y en eut là beaucoup qui crurent en lui.
IV. — À CAUSE DE LA RÉSURRECTION DE LAZARE, PEU DE TEMPS AVANT LA DERNIÈRE PÂQUE, LA HAINE DES JUIFS VA JUSQU’À DÉCRÉTER LA MORT DE JÉSUS.
[XI]
1Il y avait un malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa sœur. 2— Marie est celle qui oignit de parfum le Seigneur, et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et c’était son frère Lazare qui était malade. — 3Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que vous aimez est malade. » 4Ce qu’ayant entendu, Jésus dit : « Cette maladie ne va pas à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. » 5Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur Marie, et Lazare.
6Ayant donc appris qu’il était malade, il resta deux jours encore au lieu où il était. 7Il dit ensuite à ses disciples : « Retournons en Judée. » 8Les disciples lui dirent : « Maître, tout à l’heure les Juifs voulaient vous lapider, et vous retournez là ? » 9Jésus répondit : « N’y a-t-il pas douze heures dans le jour ? Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne se heurte point, parce qu’il voit la lumière de ce monde. 10Mais s’il marche pendant la nuit, il se heurte, parce qu’il manque de lumière. » 11Il parla ainsi, et ajouta : « Notre ami Lazare dort, mais je me mets en route pour le réveiller. » 12Ses disciples lui dirent : « S’il dort, il guérira. » 13Mais Jésus avait parlé de sa mort, et ils pensaient que c’était du repos du sommeil. 14Alors Jésus leur dit clairement : « Lazare est mort ; 15et je me réjouis à cause de vous de n’avoir pas été là, afin que vous croyiez ; mais allons vers lui. » 16Et Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : « Allons-y, nous aussi, afin de mourir avec lui. »[1]
17Jésus vint donc et trouva Lazare depuis quatre jours dans le sépulcre. 18Or Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ. 19Beaucoup de Juifs étaient venus près de Marthe et de Marie pour les consoler au sujet de leur frère. 20Dès que Marthe eut appris que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison.[2] 21Marthe dit donc à Jésus : « Seigneur, si vous aviez été ici, mon frère ne serait pas mort. 22Mais maintenant encore, je sais que tout ce que vous demanderez à Dieu, Dieu vous l’accordera. » 23Jésus lui dit : « Votre frère ressuscitera. — 24Je sais, lui répondit Marthe, qu’il ressuscitera lors de la résurrection, au dernier jour. » 25Jésus lui dit : « Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, fût-il mort, vivra ; 26et quiconque vit et croit en moi, ne mourra point pour toujours. Le croyez-vous ? — 27Oui, Seigneur, lui dit-elle, je crois que vous êtes le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir en ce monde. »[3]
28Lorsqu’elle eut ainsi parlé, elle s’en alla, et appela en secret Marie, sa sœur, disant : « Le Maître est là, et il t’appelle. » 29Dès que celle-ci l’eut entendu, elle se leva promptement et alla vers lui. 30Car Jésus n’était pas encore entré dans le village ; il n’avait pas quitté le lieu où Marthe l’avait rencontré. 31Les Juifs qui étaient avec Marie, et la consolaient, l’ayant vue se lever en hâte et sortir, la suivirent en pensant : « Elle va au sépulcre pour y pleurer. » 32Lorsque Marie fut arrivée au lieu où était Jésus, le voyant, elle tomba à ses pieds, et lui dit : « Seigneur, si vous aviez été ici, mon frère ne serait pas mort. » 33Jésus la voyant pleurer, elle et les Juifs qui l’accompagnaient, frémit en son esprit, et se laissa aller à son émotion.[4] 34Et il dit : « Où l’avez-vous mis ? — Seigneur,
- ↑ XI. 16. Didyme, Δίδυμος, c.‑à-d. jumeau, est la traduction du mot hébreu Thôma.
- ↑ 20. S. Jean nous montre les deux sœurs telles que les dépeint S. Luc (x, 38 sv.).
- ↑ 27. Vulgate, le Fils du Dieu vivant, qui êtes venu en ce monde.
- ↑ 33. Le verbe grec ἐνεβριμήσατο n’est employé que cinq fois dans le Nouveau Testa-