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donnera plus sa lumière, 25les étoiles du ciel tomberont, et les puissances qui sont dans les cieux seront ébranlées. 26Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec une grande puissance et une grande gloire. 27Et alors il enverra ses anges rassembler ses élus des quatre vents, de l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel.

28Écoutez cette comparaison du figuier : Dès que ses rameaux sont tendres et qu’il pousse ses feuilles, vous savez que l’été est proche. 29Ainsi, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le Fils de l’homme est proche, qu’il est à la porte. 30Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point que tout cela n’arrive. 31Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point.

32Pour ce qui est de ce jour et de cette heure, nul ne les connaît, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul.

33Prenez garde, veillez et priez ; car vous ne savez pas quand ce sera le moment. 34C’est ainsi qu’un homme, ayant laissé sa maison pour aller en voyage, après avoir remis l’autorité à ses serviteurs et assigné à chacun sa tâche, commande au portier de veiller. 35Veillez donc, car vous ne savez pas quand viendra le maître de la maison, le soir, ou au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin ; 36de peur que, survenant tout à coup, il ne vous trouve endormis. 37Ce que je vous dis, je le dis à tous : Veillez !”



QUATRIÈME PARTIE.
[XIV — XVI.]

VIE SOUFFRANTE ET GLORIEUSE DE JÉSUS.

A. — La Passion.

[XIV — XV.]

1. Chap. xiv (1-11). Le complot — repas de Béthanie.[1]
La Pâque et les Azymes devaient avoir lieu deux jours après ; et les Princes des prêtres et les Scribes cherchaient les moyens de se saisir de Jésus par ruse, afin de le faire mourir. 2“Mais, disaient-ils, que ce ne soit pas pendant la fête, de peur qu’il n’y ait du tumulte parmi le peuple.”

3Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra pendant qu’il se trouvait à table. Elle tenait un vase d’albâtre plein d’un parfum de nard pur[2] d’un grand prix ; et ayant brisé le vase, elle répandit le parfum sur sa tête. 4Plusieurs de ceux qui étaient là en témoignaient entre eux leur mécontentement : “Pourquoi perdre ainsi ce parfum ? 5On aurait pu le vendre plus de trois cents deniers, et les donner aux pauvres. “Et ils se fâchaient contre elle. 6Mais Jésus dit : “Laissez-la ; pourquoi lui faites-vous de la peine ? C’est une bonne action qu’elle a faite à mon égard. 7Car vous avez toujours les pauvres avec vous, et toutes les fois que vous voulez, vous pouvez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours. — 8Cette femme a fait ce qu’elle a pu ; elle a d’avance embaumé mon corps pour la sépulture. 9Je vous le dis, en vérité, partout où sera prêché cet évangile, dans le monde entier, on racontera aussi ce qu’elle a fait, en mémoire d’elle.”

10Or, Judas l’Iscariote, l’un des Douze, alla vers les Princes des prêtres pour livrer Jésus. 11Après l’avoir entendu, ils furent dans la joie et promirent de lui donner de l’argent. Et Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.

  1. XIV, 1. Matth. xxvi, 1 ; Luc, xxii, 1.
  2. 3. À Béthanie, le samedi avant les Rameaux. Voy Matth. xxvi, 6 sv. Nard pur, litt, authentique, digne de foi : πιστικῆς. La Vulgate porte spicati, du nard d’épi, plus précieux que celui tiré des feuilles. Les tiges du nard, au-dessus de la racine, affectent la forme d’un épi, d’où s’échappent les feuilles et la fleur.