brun clair, le bec couleur de corne clair, les tarses sont brun foncé. La femelle se distingue du mâle par les couleurs moins vives du ventre et par le jaune plus étendu de la huppe jaune.
Le cacatoës Inca est plus petit et plus élancé que le cacatoës à huppe jaune.
D’après Gould, ce superbe oiseau est répandu dans tout le sud de l’Australie, mais il se tient de préférence près des arbres à gomme et dans les buissons qui bordent les cours d’eau. Il est très-commun sur les rives du Darring et de la Murray ; il manque complètement sur les côtes nord et nord-ouest de l’Australie.
À l’époque des amours, ces cacatoës se montrent tous les ans à des endroits fixes, et en très-grand nombre.
Ils animent, de la façon la plus charmante, les forêts de l’intérieur des terres. Leur voix est plus plaintive que celle de leurs congénères ; elle n’en a pas surtout le ton rauque. Leur présence ravit d’enchantement le voyageur qui traverse les forêts qu’ils habitent.
Le cacatoës Inca est, sans contredit, la plus belle espèce actuellement connue du genre, aussi est-il très-recherché des amateurs. C’est un des plus précieux ornements d’une collection de perroquets, quelque riche qu’elle soit. Tout en lui, la beauté de son plumage, comme la douceur de son caractère, contribue à charmer l’observateur. Il supporte parfaitement la captivité, et, au dire de certains auteurs, il serait plus doux et plus facile à priver que tous les autres perroquets. Toutes ces qualités donnent de la valeur à un pareil oiseau, et aujourd’hui un cacatoës Inca se paye trois fois autant qu’un autre perroquet.
L’ŒUVRE DE MAURY[1]
CARTES DE VENTS ET DE COURANTS.
En remerciant Maury de l’envoi de ses premières cartes de vents et de courants, Humboldt disait : « C’est là une grande entreprise, aussi importante pour la navigation pratique que pour les progrès généraux de la météorologie, et c’est ainsi que l’ont envisagé en Allemagne toutes les personnes qui s’occupent de géographie physique. C’est déjà un beau résultat de ces travaux que d’avoir abrégé le temps de la traversée des États-Unis à l’Équateur, et l’excellente disposition de ces cartes permet de concevoir des espérances encore plus élevées. »
Les cartes publiées par Maury sont divisées en six séries :
Série A. — Cartes de traversées (Track Charts). — Les feuilles de cette série reproduisent les routes des navires dont on a dépouillé les journaux. Elles indiquent les caractères généraux de temps et de vent, la force et la direction des courants, les circonstances de mer les plus importantes, observées pendant la traversée.
Série B. — Cartes des alizés (Trade wind Charts). — Ces cartes indiquent les régions de calmes d’alizés et de mousson aux différentes époques de l’année. Elles marquent les limites du mouvement oscillatoire auquel obéit la zone transversale, occupée par les alizés sur l’Océan. — Elles montrent que les régions alizées non situées dans le voisinage immédiat des terres sont généralement privées de pluie et peuvent être considérées comme des zones d’évaporation. — Elles montrent aussi, comme règle générale, que lorsqu’on quitte les régions alizées pour se rapprocher des pôles, on trouve plus de précipitation que d’évaporation. Elles indiquent que les vents qui vont d’une température à une autre plus élevée vaporisent plus d’eau qu’ils n’en précipitent. Au contraire, les vents qui vont d’une température à une autre plus basse sont les vents de pluie.
Entre les deux zones des alizés se trouve la région des calmes équatoriaux, d’environ six degrés de latitude en largeur. Cette zone, qui a sur l’Océan un mouvement d’oscillation vers le nord et vers le sud correspondant à celui des alizés, est une région de précipitation constante. La carte permet d’indiquer, d’après ce mouvement, les points du globe qui ont deux saisons de pluie, ceux qui n’en ont qu’une, ainsi que les époques de ces saisons selon la localité.
Série C. — Cartes pilotes (Pilot Charts). — Ces cartes sont les plus importantes de la collection. Pour les construire, l’Océan a été divisé en carrés de cinq degrés de latitude sur cinq de longitude. Chacun de ces carrés montre le rapport d’un vent quelconque à la somme de tous les autres pour chaque mois de l’année, et on peut ainsi déterminer la route qui, selon toutes les probabilités, donnera à un bâtiment à voiles la traversée la plus courte. Ces nouvelles routes résument l’expérience de tous les navigateurs dont les observations ont été recueillies et coordonnées à l’Observatoire de Washington. Dans la pratique elles ont beaucoup abrégé la traversée moyenne des navires allant des États-Unis dans l’Amérique du Sud, dans l’Océan Indien et dans le Pacifique.
Série D. — Cartes thermales (Thermal Charts). — Elles indiquent la température de l’eau à la surface de l’Océan, de manière à pouvoir, d’après la simple inspection de la carte, reconnaître et distinguer les températures de chaque mois de l’année. Ces cartes fournissent des renseignements d’un haut intérêt sur la circulation des eaux de l’Océan ; elles jettent également un jour précieux sur la question des climats dans les divers pays du globe ; enfin elles ajoutent considérablement à ce qu’on savait déjà sur l’important phénomène du gulf-stream.
Série E. — Cartes des pluies et des tempêtes (Storm and rain Charts). — Leur but est de montrer combien, sur l’Océan, dans chaque carré de cinq degrés de latitude sur cinq de longitude, on trouve par