Page:Léouzon le Duc - Le Kalevala, 1867.djvu/500

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
442
le kalevala

« Que tout ce que ma main n a point touché, la main de Jumala le touche ! Que tout ce que mes doigts n’ont pu atteindre, les doigts du créateur l’atteignent ! Les doigts du créateur sont meilleurs que les miens, les mains de Jumala sont plus légères.

« Viens donc, ô Créateur, dérouler les grandes formules, viens, ô Dieu, appliquer les paroles saintes, viens, ô Tout-Puissant, déployer la force merveilleuse de ton regard[1] ! Ramène la santé pendant la nuit, ramène-la pendant le jour, de sorte que la douleur ne se fasse plus sentir à la surface, qu’elle ne déchire plus à l’intérieur, que le cœur soit délivré de ses angoisses, que le plus petit sentiment de souffrance disparaisse, durant toute cette vie, et aussi longtemps que la lune répandra sa lumière ! »

Ainsi, le vieux Wäinämöinen, le runoia éternel, conjura les maladies, détruisit les douleurs, les maladies, les douleurs envoyées par une vengeance étrangère, ainsi, il sauva son peuple de la mort, la race de Kaleva de la perdition.


    « Minun sikmin nähtyäni,
    « Käsin päällä käytyäni,
    « Sun sulin puheltuani,
    « Hengin henkäeltyäni ! »

  1. Voir page 23, note 8.