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TRENTE-HUITIÈME RUNO

sommaire.
Ilmarinen retourne dans Pohjola pour y chercher une autre épouse. — Louhi lui refuse sa seconde fille. — La jeune fille, de son côté, ne veut point succéder à sa sœur. — Ilmarinen l’enlève, la met dans un traîneau et part pour son pays. — Lamentations de la jeune fille pendant la route. — Arrivée dans un village où l’on passe la nuit. — Ilmarinen, accablé de fatigue, s’endort d’un lourd sommeil. — La jeune fille en profite pour lui être infidèle. — Colère d’Ilmarinen. — Il déroule ses paroles magiques et change la coupable en mouette. — Wäinämöinen demande au forgeron des nouvelles de Pohjola. — Éloge du Sampo.


Le forgeron Ilmarinen, le batteur de fer éternel abandonna sa statue d’or, sa vierge d’argent ; et il attela son fauve étalon à son traîneau, à son beau traîneau ; puis il se mit en route pour Pohjola, afin de demander la main d’une autre jeune fille.

Il marcha un jour, il marcha deux jours ; le troisième jour, il arriva au terme de son voyage.

Louhi, la mère de famille de Pohjola, le rencontra dans l’enclos de son habitation, et l’interrogea sur l’état de sa fille ; elle lui demanda comment elle se trouvait dans la maison de son beau-père, dans la maison de son époux.

Triste, la tête basse, le bonnet incliné de côté[1], Ilma-

  1. Voir page 87, note 1.