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VINGT-DEUXIÈME RUNO

sommaire.
La nouvelle épouse se dispose à quitter sa famille pour suivre son époux. — Sa mère lui fait un tableau attendrissant des personnes et des choses dont elle va se séparer, et lui montre, sous le jour le plus triste, l’avenir qui s’ouvre devant elle. — La jeune femme s’abandonne à la douleur. — Une vieille femme intervient, et par un long récit des ennuis et des chagrins qu’entraîne le mariage, justifie ses larmes et les rend encore plus amères. — Un jeune enfant prend enfin la parole, et, par la description des avantages qu’elle rencontrera dans la maison d’Ilmarinen, cherche à rassurer et à consoler la pauvre désolée.

Quand on eut suffisamment célébré les noces, quand on eut terminé le festin, les noces de Pohjola, le festin de Pimentola[1], la mère de famille de Pohjola dit à son gendre :

« Pourquoi restes-tu ici, jeune homme à la haute naissance, pourquoi restes-tu ici, ornement du pays ? Restes-tu à cause de la bonté de l’hôte, de la douceur de l’hôtesse, de l’éclat de la maison, des charmes des convives ?

« Non, ce n’est point à cause de la bonté de l’hôte, de la douceur de l’hôtesse, de l’éclat de la maison, des charmes des convives, que tu restes ici ; tu restes ici à cause de la bonté de la jeune fille, de la douceur de la jeune vierge, de l’éclat de ta bien-aimée, des charmes de la vierge à la belle chevelure.

  1. Voir page 51, note 1.