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SEIZIÈME RUNO.

sommaire.
Wäinämöinen construit un bateau. — Mais, bientôt, trois paroles viennent à lui manquer, sans lesquelles il ne peut achever son ouvrage. — Il les cherche en vain dans tous les lieux du monde. — Enfin, il descend au séjour des morts, dans l’infernale Manala. — Il n’y trouve pas davantage les trois paroles désirées. — Le peuple de Manala s’efforce de le retenir dans les sombres demeures. — Wäinämöinen s’en échappe par sa puissance magique, et, à son retour sur la terre, il exhorte les hommes à ne pas s’exposer à un pareil voyage, en même temps qu’il décrit les tourments réservés, dans Manala, aux criminels.

Le vieux, l’imperturbable Wäinämöinen, le runoia éternel, était occupé à se construire un bateau, une nouvelle barque, à l’extrémité du promontoire nébuleux, à la pointe de l’île riche d’ombrages. Or, voici que le bois de charpente, que les planches vinrent à lui manquer.

Qui donc ira à la recherche du bois, à la recherche du chêne pour le bateau, pour la quille du bateau de Wäinämöinen ?

Pellervoinen[1], le fils du champ, Sampsa[2], le fluet garçon, tel est celui qui ira à la recherche du bois, à la recherche du chêne, pour le bateau, pour la quille du bateau de Wäinämöinen.

Et il partit dans la direction du nord-est, avec une

  1. Voir page 10, note 1.
  2. Voir page 10, note 2.