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DEUXIÈME RUNO.
sommaire.
Wäinämöinen aborde sur une île déserte et stérile. — Il la défriche et l’ensemence. — Les plantes et les arbres croissent en abondance. — Le chêne seul dort dans son germe. — Tursas féconde le gland. — Le chêne s’élève et obscurcit de ses rameaux le soleil et la lune. — Un nain des eaux transformé soudain en géant l’abat de trois coups de hache. — Vertu magique de ses branches. — Nouveau défrichement. — Tous les arbres sont abattus, sauf un seul bouleau que le héros laisse debout pour servir de lieu de repos aux oiseaux du ciel. — L’aigle reconnaissant met le feu aux arbres. — Le blé est semé dans la cendre, et Ukko envoie une pluie qui le fait germer. — Chant du coucou.
Wäinämöinen dirigea ses pas à travers l’île située au milieu de la mer, à travers la terre dépouillée d’arbres. Il vécut de longues années sur cette île sans nom, sur cette terre stérile.
Et il pensa dans son esprit, il médita dans son cerveau : « Qui viendra, maintenant, ensemencer le champ ? Qui le remplira de germes féconds ?
Pellervoinen[1], le fils des champs, Sampsa[2], le jeune garçon, voilà celui qui ensemencera le champ, celui qui le remplira de germes féconds.
Et, soudain, il se mit à l’œuvre. Il versa la graine sur